La Banque africaine de développement (BAD) mettra l’accent sur la mobilisation du capital africain lors de ses Assemblées annuelles prévues du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan, a annoncé l’institution vendredi.
Les Assemblées annuelles de la BAD se dérouleront sous le thème : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ». Lors d’un point de presse organisé mercredi au siège de la Banque à Abidjan et en ligne, le secrétaire général Vincent Nmehielle et l’économiste en chef Kevin Urama ont dévoilé les grandes lignes de ce rendez-vous majeur du développement africain prévu du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan.
M. Nmehielle a souligné que l’élection du successeur de l’actuel président Akinwumi Adesina, qui achève un mandat de dix ans, constituera « un moment clé de l’évènement ». Le nouveau président sera élu par les 81 gouverneurs de la Banque, à la double majorité, et prêtera serment le 1er septembre.
Selon M. Urama, les discussions porteront notamment sur la dette, le climat, les droits de douane et les ressources internes. Il a précisé que le rapport « Perspectives économiques en Afrique 2025 », qui sera publié à cette occasion, « abordera l’évolution du paysage économique mondial, le fardeau de la dette et la mobilisation des ressources pour aider les pays africains à bâtir des institutions efficaces ».
Interrogé sur l’impact des guerres commerciales, il a affirmé que « l’impact des droits de douane sur les économies est bien connu, mais il dépend aussi de la manière dont les pays réagissent aux politiques intérieures de ceux avec qui ils commercent ».
Dans un appel à l’autonomie du continent, M. Nmehielle a déclaré : « Le capital de l’Afrique devrait travailler pour l’Afrique ; dites à nos dirigeants qu’ils doivent se tourner vers l’intérieur et faire en sorte que notre capital travaille pour l’Afrique ».
Les deux responsables ont également invité les journalistes à jouer un rôle actif dans la transformation narrative du continent.
« Les récits comptent et vous êtes les mieux placés pour produire des récits positifs (…) L’Afrique en a assez (…) Ne déplorons pas le déclin de l’aide (…) Concentrons notre récit sur ce que l’Afrique est capable de faire », a déclaré M. Urama.
Le président sortant de la BAD, Akinwumi Adesina, continue pour sa part de dénoncer la « prime Afrique », qu’il considère injuste : un surcoût appliqué aux emprunts africains malgré un taux de défaut inférieur à d’autres régions, selon lui.
Les Assemblées annuelles réuniront chefs d’État, ministres, experts et partenaires du développement autour de quatre grands forums de savoir et d’un dialogue présidentiel, avec pour ambition de dégager des actions concrètes en faveur du développement du continent.
ODL/te/Sf/APA