Le ministre Kenyan de la Santé Aden Duale a annoncé une réforme visant à centraliser tous les systèmes de santé sous l’Agence de santé numérique, pour améliorer la qualité des soins, renforcer la télé-médecine et assurer une meilleure traçabilité. Il a appelé les partenaires à une coordination plus structurée autour de la couverture sanitaire universelle.
Le ministre de la Santé, Aden Duale, a réaffirmé l’engagement du gouvernement kényan à éliminer les fragmentations du secteur de la santé grâce à une numérisation intégrale du système, lors d’une réunion de haut niveau avec les Partenaires pour le développement de la santé au Kenya (DPHK) tenue à Nairobi.
À cette occasion, le ministre a insisté sur le fait que tous les systèmes de santé — existants comme nouveaux — devront être certifiés et coordonnés par l’Agence de santé numérique, conformément à la loi sur la santé numérique et ses règlements d’application.
Selon lui, la transformation numérique permettra non seulement d’améliorer la prestation des soins et de développer la télémédecine, mais aussi d’assurer la traçabilité des produits de santé jusqu’aux utilisateurs finaux, tout en garantissant que seuls des professionnels qualifiés délivrent les services médicaux.
« Nous construisons un cadre numérique intégré afin d’aligner l’aide des partenaires avec les objectifs nationaux et d’assurer la viabilité à long terme du système », a-t-il précisé.
M. Duale a également présenté les avancées du Kenya en matière de couverture sanitaire universelle (CSU), articulée autour de six piliers : des soins de santé primaires financés par l’État, un modèle d’assurance santé sociale fondé sur les droits, des systèmes numériques transparents, des services d’urgence et de référence renforcés, une sécurité durable en produits de santé, et un personnel motivé, bien réparti sur l’ensemble du territoire.
Soulignant la nécessité d’une coordination accrue, d’investissements alignés et d’une responsabilité conjointe, le ministre a annoncé la volonté du gouvernement d’institutionnaliser le cadre de partenariat actuel, fondé sur les principes d’un plan national unique, d’un budget commun et d’un cadre unifié de suivi et d’évaluation.
La présidente du DPHK, Dr Serawit Bruck-Landais, a pour sa part réitéré le soutien des partenaires au programme de CSU du Kenya, inscrit dans le cadre de l’Agenda de transformation économique ascendante (BETA).
M. Duale a exprimé sa gratitude envers le DPHK pour son appui en matière de dialogue politique, de financement, d’expertise technique et de renforcement des capacités. Il a toutefois appelé à une meilleure structuration de cet appui, afin de remplacer les interventions fragmentées par une approche harmonisée.
La rencontre a également permis d’aborder des questions clés telles que les réformes de la KEMSA (l’Agence kényane d’approvisionnement en produits médicaux), le suivi des dépenses, la cartographie et la mobilisation des ressources, ainsi que le renforcement des capacités de réponse face aux épidémies.
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