La pauvreté persistante, l’inflation, la dette élevée, une croissance économique fragile, les conflits en cours et les séquelles de la pandémie continuent de freiner l’intégration économique du continent africain, d’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA).
Dans un rapport publié ce jeudi, l’Uneca souligne que malgré les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le commerce intra-africain demeure relativement faible, représentant environ 14,6 % du commerce total.
Cette lenteur dans l’intégration économique compromet les ambitions de la ZLECAf, selon le communiqué.
Le rapport identifie plusieurs obstacles majeurs à l’expansion du commerce intra-africain. Parmi ces défis figurent une intégration régionale insuffisante, une diversification économique limitée, la faible qualité et quantité des produits et services à forte valeur ajoutée, des infrastructures défaillantes, des coûts de transport élevés, des procédures douanières complexes et un manque d’échanges d’informations efficaces.
L’adoption de l’accord sur la ZLECAf par l’Union africaine en 2018 visait à résoudre ces problèmes et à stimuler le commerce intra-africain.
Cependant, les prévisions concernant les bénéfices de l’opérationnalisation de la ZLECAf suggèrent que ces gains seront principalement concentrés dans quelques pays, dotés de secteurs manufacturiers et de services plus développés, ainsi que d’infrastructures de qualité, telles que des ports maritimes, des aéroports et des réseaux ferroviaires.
Ainsi, la question centrale reste de savoir comment la ZLECAf pourra réellement profiter à tous les pays africains et favoriser une véritable intégration économique sur l’ensemble du continent, une problématique qui demeure insuffisamment abordée, conclut le rapport.
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