Les affrontements entre Israël et l’Iran connaissent une intensification majeure, marquée par des frappes aériennes, des actes de sabotage et des pertes humaines importantes, alors que la communauté internationale appelle à la retenue.
Israël a mené dans la nuit du 12 au 13 juin une série de frappes aériennes ciblées contre des installations nucléaires, militaires et des résidences stratégiques en Iran. Selon l’agence iranienne Fars News, ces attaques ont fait au moins 78 morts, parmi lesquels plusieurs hauts responsables, notamment le général Mohammad Bagheri et le commandant en chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, ainsi que plusieurs scientifiques clés du programme nucléaire iranien.
Les sites visés comprenaient notamment Natanz, Isfahan, ainsi que plusieurs quartiers de Téhéran, selon des sources sécuritaires citées par Reuters et Associated Press.
En réaction, l’Iran a lancé une riposte massive avec des missiles balistiques et des drones visant plusieurs villes israéliennes, dont Tel-Aviv et Jérusalem. Malgré une interception efficace de la majorité des projectiles par le système israélien Dôme de Fer, plusieurs frappes ont touché des zones civiles, causant plusieurs morts et de nombreux blessés. Le ministère israélien de la Défense a qualifié ces attaques de « sans précédent ».
Par ailleurs, plusieurs actes de sabotage ont été signalés sur le sol iranien. Une attaque par drone a visé la phase 14 du complexe gazier de Pars Sud, dans la province de Bouchehr, provoquant un incendie partiellement maîtrisé. Une explosion est également survenue dans une usine pétrochimique voisine. Les autorités iraniennes imputent ces incidents à des drones piégés, dans une tentative de sabotage contre leurs infrastructures stratégiques.
Face à cette montée des tensions, Israël a décidé d’évacuer sa flotte d’avions civils vers l’étranger, redoutant des représailles iraniennes sur les infrastructures civiles, selon le journal israélien Maariv.
Sur le plan international, les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis en Italie, ont lancé un appel à la désescalade et à la retenue afin d’éviter une guerre régionale. Par ailleurs, la Jordanie a fermé son espace aérien aux vols militaires liés au conflit, soulignant l’impérieuse nécessité de préserver la stabilité dans la région.
Bilan provisoire des victimes
Le bilan provisoire fait état, côté israélien, de trois à cinq morts, dont une femme à Rishon LeZion, et plus de soixante blessés, selon les informations communiquées par Reuters, Associated Press et le ministère israélien de la Défense.
Du côté iranien, les pertes sont plus lourdes, avec un nombre de morts estimé entre 78 et plus de 130, incluant plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques du programme nucléaire. Les blessés sont au nombre de 329, d’après les agences iraniennes Fars News, IRNA, ainsi que Reuters.
Le conflit demeure très volatile, avec un risque élevé d’escalade dans les jours à venir.
AC/Sf/APA