Après une collecte à hauteur de 175 milliards FCfa, le Fonds de soutien patriotique (FSP) a tenu, au Burkina ce mardi, la 4e session ordinaire de son Conseil d’orientation.
Au 30 décembre 2024, environ 175 milliards de FCFA ont été collectés au profit du Fonds de soutien patriotique (FSP), un instrument destiné à financer la lutte contre le terrorisme.
Ce montant représente un taux de mobilisation de plus de 116% par rapport à l’objectif révisé de 150 milliards FCFA, a indiqué le ministère de l’Economie et des Finances.
Le gouvernement a expliqué que les prélèvements fiscaux constituent la principale source avec 77,1 milliards FCFA, soit 46,3% du total. Le fonds minier de développement local arrive en deuxième position avec 24,2 milliards FCFA, suivi des retenues sur salaires publics avec 23,3 milliards FCFA et des prélèvements sur les télécommunications avec 20,7 milliards FCFA.
Selon le ministère en charge de l’Economie, les contributions volontaires et les retenues sur salaires privés restent marginales, représentant respectivement 3,5 et 3,6 milliards FCFA. La cession volontaire de salaire ferme la marche avec 1,4 milliards FCFA.
Le FSP a été mis en place, en janvier 2023, pour répondre aux urgences et soutenir la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.
Depuis plusieurs années, le Burkina Faso fait face à une insurrection jihadiste. Selon l’Indice global du terrorisme de l’Institut d’Économie et de Paix (IEP), basé à Sydney, en Australie, le pays est devenu en 2023 le plus touché par le terrorisme, après avoir occupé la deuxième place en 2022, une année marquée par deux coups d’État en seulement huit mois.
Devant l’Assemblée législative de Transition, le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, a affirmé que les forces combattantes avaient repris le contrôle de 70 % du territoire national.
« Le taux actuel, évalué périodiquement par l’agence de renseignement, s’élève à 70,59 % », a-t-il déclaré. Il a ajouté que des efforts étaient déployés pour maintenir et renforcer cette dynamique. « C’est une évaluation en constante évolution, et nous constatons une intensification des actions des forces combattantes depuis un certain temps », a-t-il précisé.
Le chef du gouvernement a également insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des forces combattantes, notamment en augmentant leur puissance de feu sur le terrain. Pour atteindre cet objectif, il prévoit d’optimiser le système de renseignement afin de faciliter les opérations de reconquête et de sécurisation du territoire.
DS/ac/Sf/APA