L’Afrique du Sud a proposé un accord de $12 milliards sur le gaz naturel liquéfié (GNL) avec les Etats-Unis, dans le cadre d’un accord commercial plus large sur dix ans permettant l’accès en franchise de droits pour les exportations de véhicules et d’acier vers Washington.
Lundi, dans une déclaration, le ministre de la Présidence, Khumbudzo Ntshavheni, a déclaré que cet accord s’inscrivait dans le cadre d’un accord commercial présenté par l’Afrique du Sud lors des discussions entre le président Cyril Ramaphosa et le président américain Donald Trump le 21 mai.
La proposition engage l’Afrique du Sud à importer environ 75 à 100 millions de mètres cubes de GNL américain par an au cours des 10 prochaines années.
« L’Afrique du Sud importera 75 à 100 PJ (pétajoules) par an pendant dix ans de GNL en provenance des Etats-Unis, ce qui permettra de débloquer annuellement environ $900 millions à $1,2 milliard d’échanges, soit $9 milliards à $12 milliards de dollars sur dix ans, selon le prix applicable », a déclaré M. Ntshavheni. Elle a ajouté que cela serait « complété par des investissements américains dans les infrastructures gazières en Afrique du Sud ».
Poursuivant : « L’Afrique du Sud collaborera avec les États-Unis pour explorer des domaines de coopération dans des technologies clés, notamment la technologie de fracturation hydraulique, afin de débloquer la production de gaz en Afrique du Sud. »
Selon la ministre, les deux pays vont négocier un accord visant à faciliter les importations de GNL en provenance des Etats-Unis à un prix approprié.
« Cela ne remplacera pas nos fournisseurs actuels de gaz, mais complétera ces approvisionnements », a-t-elle déclaré.
L’Afrique du Sud dépend actuellement du gazoduc en provenance du Mozambique, qui pourrait s’épuiser dans les années à venir, ce qui suscite des inquiétudes quant à sa sécurité énergétique.
Si les récentes hausses de droits de douane décidées par Trump ont exacerbé les tensions commerciales mondiales, l’énergie reste un atout dans les négociations américaines.
L’orientation de l’Afrique du Sud vers le gaz naturel s’inscrit dans le cadre des efforts visant à stabiliser son secteur énergétique dans un contexte de pénuries d’électricité persistantes.
Ntshavheni a annoncé qu’en contrepartie de l’accord gazier, l’Afrique du Sud proposait de bénéficier de quotas en franchise de droits pour 40 000 exportations de véhicules par an et d’exemptions de droits de douane sur l’acier et l’aluminium expédiés aux Etats-Unis.
JN/fss/Sf/ac/APA