La Libye comptait 858 604 immigrés entre janvier et février 2025, selon les dernières données publiées par la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’augmentation du nombre de réfugiés en Libye, atteignant 858 694 contre 824 131 personnes enregistrées à la fin de 2024, met en lumière la pression croissante exercée par les crises régionales sur la Libye, devenu une zone de transit majeure pour les migrants.
Les personnes recensées sont originaires de 46 nationalités. Les hommes représentent la majorité avec 78 % des effectifs, contre 22 % pour les femmes et les mineurs.
Quatre pays concentrent à eux seuls 83 % de ces flux migratoires : le Soudan (31 %), le Niger (22 %), l’Égypte (20 %) et le Tchad (10 %). L’augmentation notable du nombre de ressortissants soudanais s’explique par le conflit armé en cours dans leur pays, qui pousse de nombreux civils à fuir vers la Libye.
La répartition géographique des immigrés montre que 52 % d’entre eux vivent dans l’ouest libyen, attirés par les opportunités dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie. L’est du pays accueille 35 % des migrants, notamment dans les villes côtières de Tripoli (15 %), Misrata (10 %) et Benghazi (10 %).
Sur le plan humanitaire, la situation demeure préoccupante. Environ 76 % des immigrés n’ont pas accès aux soins de santé, principalement en raison du coût élevé et de la qualité insuffisante des services. De plus, 65 % des enfants migrants en âge scolaire ne sont pas scolarisés, confrontés à divers obstacles : difficultés économiques, absence de papiers d’identité, exclusion sociale et barrières linguistiques.
SL/te/Sf/APA