La Banque centrale d’Égypte (BCE) a abaissé son taux directeur d’un point de pourcentage le 22 mai, poursuivant ainsi l’assouplissement entamé en avril. Il s’agit de la deuxième réduction consécutive depuis le début de l’année.
Cette nouvelle baisse des taux de la Banque centrale, d’un point de pourcentage, reflète la volonté des autorités égyptiennes de stimuler une économie fragilisée par un fort endettement et des tensions sociales persistantes. Elle intervient alors que l’inflation annuelle, bien que légèrement repartie à la hausse en avril à 13,5 % (contre 13,1 % en mars), reste relativement contenue.
D’après le communiqué de la BCE, le taux de dépôt à un jour est désormais fixé à 24 %, tandis que le taux de prêt s’établit à 25 %. En avril dernier, l’institution avait déjà opéré une baisse significative de 2,25 %, une première en plus de quatre ans.
Le comité de politique monétaire justifie cette orientation par la nécessité de soutenir la croissance et l’emploi, tout en gardant un œil sur les risques extérieurs, notamment les incertitudes géopolitiques et la volatilité des prix des matières premières.
L’institution prévoit une poursuite de la tendance baissière de l’inflation dans les mois à venir.
Cette décision intervient alors que Le Caire poursuit ses discussions avec le Fonds monétaire international sur le décaissement de la cinquième tranche d’un programme d’aide de 8 milliards de dollars.
Dans le cadre de ce programme, le gouvernement s’est engagé à supprimer progressivement les subventions sur les carburants d’ici à décembre 2025, et à maintenir un régime de change flottant. Des réformes susceptibles de générer, à court terme, de nouvelles tensions inflationnistes.
Malgré cet assouplissement monétaire, le coût de la dette publique reste élevé : selon les données de la BCE, le rendement moyen des bons du Trésor à trois mois a récemment atteint 28,9 %.
SL/te/Sf/APA