Face à l’augmentation des expulsions de migrants subsahariens depuis l’Algérie, le Niger a annoncé la mise en place d’un plan accéléré de rapatriement en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La nouvelle vague d’expulsions massives de l’Algérie place le Niger au cœur d’une crise migratoire régionale de plus en plus préoccupante.
D’après le gouverneur de la région d’Agadez, Ibrah Boulama Issa, plus de 6 000 migrants ont été refoulés en avril par les autorités algériennes vers la localité frontalière d’Assamaka, dans le nord du Niger.
Sur l’ensemble du premier trimestre 2025, 7 222 personnes avaient déjà été renvoyées vers le Niger, ce qui témoigne d’un durcissement notable de la politique migratoire algérienne.
Alerté par la saturation des centres d’accueil de l’OIM, le gouvernement nigérien entend éviter un désastre humanitaire en soutenant le retour volontaire de 4 000 migrants dans leurs pays d’origine d’ici juillet.
Selon l’ONG nigérienne Alarme Phone Sahara, plus de 31 000 personnes ont été expulsées d’Algérie vers le Niger au cours de l’année 2024.
La majorité de ces migrants, originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, utilisaient l’Algérie comme point de transit vers l’Europe.
Le ministre nigérien de l’Intérieur, Mohamed Toumba, a mis en garde contre les risques sécuritaires liés à cette situation, exhortant l’OIM et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à organiser des retours rapides, sûrs et coordonnés.
SL/te/Sf/APA