Un centre de diagnostic médical avancé, spécialisé dans le dépistage du cancer et des maladies génétiques, a été inauguré à Bamako.
Fruit d’un partenariat entre l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) et l’Université de Chicago, le nouveau centre de diagnostic médical de Bamako marque une avancée majeure dans le paysage sanitaire malien.
Inauguré par le ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré, le centre bénéficie d’un financement de plus de 100 millions de francs CFA (environ 150 000 euros). Il comprend notamment un laboratoire mobile de biologie moléculaire capable de réaliser jusqu’à 96 analyses par heure, facilitant un diagnostic rapide et de proximité dans des zones jusqu’alors peu couvertes.
Jusqu’à présent, les analyses spécialisées de ce type devaient être envoyées à l’étranger, engendrant des coûts moyens pour les patients allant de 20 000 à 50 000 FCFA (environ 30 à 75 euros). Ce nouveau centre devrait ainsi considérablement réduire les délais et les dépenses liées aux soins.
L’Université de Chicago a fourni les équipements techniques et formé une première promotion de techniciens maliens à l’utilisation de ces outils. Ce centre s’intègre également dans le programme mobile « Santé en Route », coordonné par Northwestern University, qui vise à renforcer le dépistage du cancer du col de l’utérus au Mali et au Nigéria.
Dès sa mise en service, le centre prévoit de traiter plusieurs centaines de patients, avec un objectif mensuel de 500 tests, dont 60 % liés à l’oncologie et 40 % aux maladies génétiques. Il servira aussi de plateforme pour des recherches cliniques, notamment sur le suivi de cohortes de patients atteints de cancers, en collaboration avec ses partenaires universitaires.
Cette infrastructure inédite, combinant laboratoire fixe et unité mobile de diagnostic, constitue une première dans le pays. Elle représente un tournant important dans la détection précoce et la prise en charge de pathologies complexes, longtemps laissées en marge du système de santé malien.
MD/te/Sf/APA