Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation qui s’attèle à prendre en main le système de contrôle biométrique des élèves affectés dans le privé, a organisé ce mercredi 2 juillet 2025, à Jacqueville (Sud), une formation à l’intention de 41 correspondants régionaux.
Dans le cadre du processus de modernisation de la gestion des élèves affectés dans les établissements secondaires privés, le ministère ivoirien de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) a initié une formation qui se déroule du 1er au 5 juillet 2025 à Jacqueville.
Cette formation, tenue sous forme d’atelier, a regroupé particulièrement des correspondants régionaux de la Direction de l’encadrement des établissements privés (DEEP), issus des 41 Directions régionales d’éducation nationale (DRENA) du pays.
Ce renforcement de capacité intervient après plusieurs phases pilotes ayant permis d’installer un système de contrôle biométrique dans 2 239 établissements secondaires privés d’enseignement général du pays recevant des élèves affectés par l’État.
Mis en œuvre depuis l’année scolaire 2019-2020, avec l’appui financier de la Banque mondiale à travers le Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), ce dispositif vise à garantir la transparence et l’efficacité dans le paiement des frais de scolarité des élèves affectés par l’Etat dans les établissements privés.
Le conseiller technique, Eloi Noël Kouassi, représentant la ministre de l‘Education, Mme Mariatou Koné, a expliqué que « le contrôle biométrique permet à l’État de s’assurer que la dépense engagée correspond effectivement à la présence des élèves affectés, dans un souci de bonne gouvernance et de rigueur budgétaire ».
Il a salué la contribution essentielle du ministère ivoirien des Finances et du Budget, ainsi que celle de la Banque mondiale, partenaires techniques et financiers du projet. Cette formation devrait permettre au ministère de prendre le lead après le retrait de la Banque mondiale.
De son côté, la directrice de la DEEP, Mme Mariam Diarra, a rappelé les étapes ayant conduit à cet atelier. En octobre 2023, en juillet 2024 et en janvier 2025, plusieurs sessions de bilan et de formation ont été organisées à Jacqueville.
« Aujourd’hui, il s’agit de transférer pleinement la gestion du système aux structures internes du MENA (ministère de l’Education), en formant les correspondants régionaux qui joueront un rôle clé dans sa mise en œuvre sur le terrain », a-t-elle précisé.
Mme Mariam Diarra a exhorté les participants à tirer pleinement profit de cette session, déclarant que « votre assiduité et votre engagement durant ces trois jours de formation sont essentiels pour assurer une prise en main totale et durable du système. ».
Le dispositif de contrôle biométrique, développé en collaboration avec la société Africa Biometrics Security (ABS), repose sur des outils technologiques permettant de vérifier de façon automatisée la présence effective des élèves affectés, condition indispensable au paiement des frais de scolarité (120 000 FCFA pour le premier cycle et 140 000 FCFA pour le second cycle).
A cet atelier, les modules de formation sont dispensés en présentiel par l’équipe projet, assistée par les techniciens de ABS, tandis que la supervision est assurée par les sous-directeurs de la DEEP. Ce transfert progressif de compétences vers les structures du ministère vise à pérenniser le dispositif dans une logique d’appropriation nationale.
Avec cette formation, le MENA entend renforcer le partenariat public-privé dans le secteur éducatif tout en assurant un meilleur pilotage des ressources allouées à la scolarisation des élèves dans le privé, dans un contexte d’extension de la politique de scolarisation obligatoire et d’augmentation continue des effectifs scolaires.
AP/Sf/APA