Les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont présenté l’hymne de la Confédération des États du Sahel (AES) au président en exercice, le général d’armée Assimi Goïta, lors d’une cérémonie au palais de Koulouba, marquant une étape significative dans la construction identitaire de cette alliance régionale.
Dans une démarche affirmant leur volonté d’intégration et de souveraineté, les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont officiellement présenté l’hymne de la Confédération des États du Sahel (AES) au président en exercice, le général d’armée Assimi Goïta. Cette rencontre, tenue au palais de Koulouba, marque une étape significative dans la construction identitaire de cette alliance régionale.
Du 7 au 9 mai 2025, quinze experts culturels des trois nations se sont réunis à Bamako pour élaborer un hymne reflétant les valeurs communes de l’AES. Le ministre malien de la Culture, Mamou Daffé, a souligné l’importance de cette initiative : « Après le logo et le drapeau, nos chefs d’État nous ont mandatés pour doter l’AES d’un hymne. Aujourd’hui, grâce à l’engagement des experts, ce travail historique est accompli ».
Le colonel-major Abdourahamane Amadou, ministre nigérien des Transports représentant le ministre de la Culture, a déclaré que l’hymne incarne les espoirs, les rêves et la détermination des États de la confédération à bâtir des sociétés plus justes, inclusives et prospères.
L’adoption de cet hymne s’inscrit dans la continuité des efforts de l’AES pour renforcer son identité commune. Après l’adoption du passeport, du logo, de la devise « Un Espace – Un Peuple – Un Destin » et du drapeau, l’hymne vient compléter les symboles de cette confédération. Le secrétaire général du ministère burkinabè de la Culture, Bètamou Fidèle Aymar Tamini, a souligné que le texte de l’hymne reflète l’identité des peuples de l’AES et appelle à davantage de solidarité entre les pays membres.
L’Alliance des États du Sahel a été créée le 16 septembre 2023, suite à la menace d’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour rétablir le président nigérien déchu, Mohamed Bazoum. En janvier 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait de l’organisation communautaire, l’accusant d’être instrumentalisée par la France, leur ancienne puissance coloniale.
L’adoption de l’hymne de l’AES symbolise la volonté des trois nations de renforcer leur coopération et de construire une identité commune face aux défis sécuritaires et géopolitiques de la région.
MD/ac/Sf/APA