Le chef de la diplomatie burkinabè a reçu, mardi, en audience, le nouveau Représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, qui lui a réaffirmé le soutien de Bruxelles .
João Gomes Cravinho séjourne au pays des Hommes intègres, où il a échangé avec Jean Marie Traoré sur les pistes de renforcement de l’axe Bruxelles-Ouagadougou.
« Notre objectif, c’est de continuer à travailler au Burkina Faso sur des questions d’importance capitale pour les populations, notamment l’aide au développement et les questions de sécurité alimentaire», a-t-il déclaré.
Le Représentant spécial a également souligné que l’UE s’investit activement dans des projets humanitaires à Ouagadougou afin d’améliorer les conditions de vie des populations.
Pour João Gomes Cravinho, la rencontre de Ouagadougou vise donc à renforcer les liens entre l’UE et le pays, tout en mettant l’accent sur l’importance du dialogue.
Le ministre Burkinabè des Affaires étrangères a salué la démarche axée sur l’écoute adoptée par Cravinho.
« Si les deux parties s’écoutent, les relations iront dans le bon sens. Nous sommes aussi dans une démarche de parler davantage en vue de présenter notre situation réelle et permettre à nos partenaires de mieux nous comprendre », a-t-il affirmé.
Il a souligné « la nécessité qu’il y’ait ce dialogue et cette écoute afin d’éviter que les partenaires construisent des politiques avant de chercher à voir si elles s’adaptent au terrain. Il faut repenser les choses et réarticuler les regards en tenant compte des potentialités du Burkina Faso et du Sahel ».
Les deux hommes ont aussi abordé le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO.
Répondant à une question du nouveau Représentant de l’UE pour le Sahel, le ministre burkinabé des Affaires étrangères « a présenté les raisons objectives qui ont conduit les pays de l’AES à se retirer de la CEDEAO, précisant qu’il ne s’agit d’une démarche de déchirure mais plutôt d’une réponse à un besoin d’espace pour organiser une solidarité véritable et relever des défis communs aux trois pays de l’AES », peut-on lire dans le communiqué de la direction de la communication du ministère.
João Gomes Cravinho a indiqué que l’Union européenne est dans « une position de neutralité et respecte le choix souverain des pays de quitter une organisation comme c’était le cas lorsque le Royaume Uni a voulu sortir de l’Union Européenne ».
DS/te/Sf/APA