Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a désigné Mcebisi Jonas comme Envoyé spécial auprès des États-Unis.
La nomination de Mcebisi Jonas comme envoyé spécial aux États-Unis s’inscrit dans une démarche visant à renforcer des relations politiques et économiques actuellement tendues entre Prétoria et Washington.
En annonçant cette décision lundi, M. Ramaphosa a salué l’expérience étendue et les compétences en leadership de M. Jonas. Ancien vice-ministre des Finances et président non exécutif du géant des télécommunications MTN, Jonas sera chargé de promouvoir les priorités diplomatiques et commerciales de l’Afrique du Sud auprès des autorités américaines.
« Il mènera des discussions, développera des partenariats stratégiques et entretiendra un dialogue avec les responsables du gouvernement américain ainsi qu’avec les acteurs du secteur privé, dans le but de défendre les intérêts sud-africains », a précisé le président.
Mcebisi Jonas n’est pas étranger à ce type de mission : en 2018, il avait déjà été nommé parmi les quatre envoyés présidentiels pour l’investissement, chargés de mobiliser les capitaux étrangers en faveur de l’économie sud-africaine.
Sa désignation intervient dans un contexte délicat pour les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis, marquées ces dernières années par plusieurs désaccords. Bien que les deux pays partagent un partenariat historique, des divergences sur des sujets internationaux et commerciaux ont créé des tensions persistantes.
Parmi les points de friction figurent les positions de Prétoria sur le conflit à Gaza, sa proximité avec la Russie et la Chine, ou encore l’action intentée contre Israël devant la Cour internationale de justice pour génocide présumé.
Les tensions ont récemment été exacerbées par une décision controversée de l’ancien président américain Donald Trump, qui a accordé l’asile aux Afrikaners blancs et réduit l’aide à l’Afrique du Sud. Son décret faisait suite à l’adoption d’une loi sud-africaine permettant l’expropriation de terres sans compensation pour les redistribuer à la population noire défavorisée.
Malgré ce climat tendu, Ramaphosa a réaffirmé lundi sa volonté de restaurer des relations constructives avec Washington, en insistant sur l’importance du respect mutuel et des bénéfices réciproques pour les deux nations.
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