L’atmosphère politique en Côte d’Ivoire reste tendue à huit mois de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le porte-parole du gouvernement accusant l’opposition de vouloir « mettre en cause l’organisation de l’élection ».
« Ce que j’entends, c’est des discours de menaces d’une certaine opposition qui veut mettre en cause l’organisation des prochaines élections », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres.
Par contre, dira-t-il, « je n’ai pas entendu de discours guerriers venant donc du parti au pouvoir (…). Donc je veux qu’on soit factuels et qu’on dise les choses comme elles sont. Je ne me souviens pas avoir vu un membre du parti au pouvoir menacer qui que ce soit ».
« Ceux qui menacent, qui posent des conditions à la tenue de ces élections, on les connaît, on les entend, on les lit. Donc je voudrais que les choses de ce point de vue soient claires », a souligné M. Amadou Coulibaly, le ministre de la Communication.
Vingt-cinq (25) partis de l’opposition ont créé, le 10 mars 2025, la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire avec pour objectif « des actions unitaires pour aboutir à des réformes électorales » en vue d’élections transparentes et apaisées.
Réitérant leur appel au dialogue national, les partis de l’opposition et les organisations de la société civile, ont envoyé, le 26 septembre 2024, un premier courrier au président de la République, pour solliciter l’ouverture d’un dialogue politique.
L’opposition sollicite notamment des discussions avec le gouvernement pour des réformes sur le découpage électoral, la liste électorale, la Commission électorale indépendante (CEI), le Code électoral, le financement des élections ainsi que la sécurisation des élections.
Suite à un deuxième courrier au chef de l’Etat, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a répondu le 29 octobre 2024, aux deux courriers de l’opposition sur la convocation du dialogue politique. Selon Mme Simone Ehivet, porte-parole de la coalition, le ministre note qu’« il n’y a aucun besoin de convoquer un dialogue politique ».
Le ministre de l’Intérieur, rapporte-t-elle, a noté que « la 5e phase du dialogue politique avait déjà traité et résolu toutes les questions de façon satisfaisante ». Des propos soutenus par M. Amadou Coulibaly, ce qui rend statique l’appel au dialogue politique.
AP/Sf/APA