Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, souhaite que l’élection présidentielle d’octobre 2025 marque la « fin de 15 années du pouvoir sans partage d’Alassane Ouattara et du RHDP ».
« Le 25 octobre 2025 (…) une page se fermera, celle de ces 15 années d’étouffement des libertés et d’emprisonnement, d’agressions, d’intimidations, de discriminations, d’exclusion, de corruption, d’agitation et de tintamarre », a dit samedi Affi N’Guessan, lors d’un échange de vœux avec les militants du FPI.
Pour lui, « 2025 qui vient de commencer, est l’année de tous les espoirs, mais elle est aussi l’année de tous les dangers. Elle est l’année d’une élection présidentielle, qui doit mettre fin à 15 années du pouvoir sans partage d’Alassane Ouattara et du RHDP », le parti au pouvoir.
« Une page s’ouvrira. Elle doit être celle d’une nouvelle espérance, celle de la renaissance nationale, celle du retour au pouvoir du FPI et des valeurs de liberté, de fraternité, de solidarité, de prospérité, de justice sociale, de paix et de bonheur pour chaque Ivoirien », a-t-il lancé.
« La Côte d’Ivoire est fatiguée. Elle est également angoissée à juste titre, car cette élection se présente mal. Une fois encore », a-t-il lancé, faisant observer qu’ « à neuf mois, rien n’est fait pour assurer un scrutin apaisé, transparent et inclusif qui garantisse le respect de la volonté du peuple. »
Il a relevé avoir « entendu avec stupéfaction le président de la CEI (Commission électorale indépendante) affirmer que les délais ne permettraient pas une révision de la liste électorale avant la prochaine présidentielle », estimant qu’il doit expliquer pourquoi ce qui était possible en 2010, 2015 et 2020 ne le serait pas en 2025.
« Il faudra qu’il nous explique pourquoi des fonds ont été prévus au budget de l’Etat et votés par l’Assemblée nationale pour financer la Révision de la Liste Electorale (RLE) en 2025, si cette opération ne devait pas avoir lieu », a-t-il insisté.
« De qui se moque-t-on ? De l’opposition certainement, mais au-delà de nos partis, de ces millions de nos concitoyens dont nous n’accepterons pas qu’ils soient privés de leur droit élémentaire de choisir leur prochain président de la République », a-t-il poursuivi.
Affi N’Guessan, a, au nom du Front populaire ivoirien, « exigé la réouverture et la consolidation de la liste électorale » et demandé solennellement que toutes les conditions d’une élection juste et transparente soient réunies.
« Je réclame une réforme du code électoral et je revendique enfin que l’indépendance de la commission électorale soit garantie », a-t-il affirmé. L’opposition demande, par ailleurs, un dialogue politique avec le gouvernement pour tabler sur les questions électorales.
Sur le plan politique, il a rappelé que « 2024 a marqué la fin d’une expérience de partenariat avec le parti au pouvoir, autour de la problématique de la réconciliation nationale ». Pour lui, « cette expérience a été stérile et brève » vu « son désintérêt pour l’unité nationale et la paix sociale ».
Avec le 5è congrès ordinaire des 8 et 9 novembre 2024, à Yamoussoukro, « nous avons exorcisé la maison, et les bruits étranges se sont éloignés, afin que nous entrions dans l’année nouvelle purifiés et que nos ambitions pour 2025 soient exaucées », a-t-il déclaré.
AP/Sf/APA