L’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, en exil, a réagi après la condamnation à cinq de prison de son ex-chef du protocole, Souleymane Kamaraté dit « Soul to Soul », vice-président de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen dissout par la justice ivoirienne.
« Le verdict rendu le mardi 10 juin 2025 dans l’affaire dite de la résidence de Marcory ne vise en réalité qu’une seule personne : le président Guillaume Kigbafori Soro », indique une note d’analyse du Cadre restreint de GPS, mouvement citoyen fondé par Guillaume Soro.
« Pendant plus de cinq années, le régime a traîné Souleymane Kamaraté devant les tribunaux dans le seul but de briser sa loyauté et de le pousser à désavouer son engagement indéfectible envers GPS et son président », Guillaume Soro, souligne le Cadre restreint de GPS.
Pour cette instance de réflexion de GPS, mouvement politique fondé par Guillaume Soro, et dissout par la justice ivoirienne, il s’agit d’un « harcèlement judiciaire » contre le vice-président de cette organisation politique, M. Koné Souleymane Kamaraté.
Le Cadre restreint de GPS estime que la justice « a franchi une nouvelle étape cette semaine avec sa condamnation à cinq ans de prison, sans mandat de dépôt », et « dénonce à nouveau cette forfaiture institutionnelle et interpelle la communauté nationale et internationale sur les menaces que le régime RHDP (pouvoir) fait peser sur la stabilité de notre pays ».
Cette nouvelle condamnation s’ajoute à « un long parcours de persécutions judiciaires (de Soul to Soul) qui avait déjà été détenu une première fois pendant dix mois, sans jugement, puis incarcéré à nouveau pendant quatre années entières dans le cadre d’une autre affaire politique », fait observer GPS.
« Par la manipulation cynique de l’appareil judiciaire, M. Alassane Ouattara s’engouffre dans le chemin sans gloire et sans issue de l’exclusion, trahissant ainsi le peuple de Côte d’Ivoire », martèle l’organisation politique.
« Outre Guillaume Soro, le régime RHDP en complicité avec la Commission électorale indépendante (CEI) a exclu Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Charles Blé Goudé de la liste électorale » en vue de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, poursuit le Cadre restreint de GPS.
Le Cadre restreint de GPS soutient qu’ « en 15 ans de gouvernance autocratique et de concussion, M. Alassane Ouattara a constamment foulé au pied le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs, clé de voûte du système politique de type présidentiel ».
« Il a dès lors inféodé le pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif, érigeant ainsi la République de Côte d’Ivoire en une monarchie de droit divin. Par ce fait, il a anéanti les acquis de la lutte démocratique menée par ceux qui l’ont porté au pouvoir par leur engagement », fait remarquer l’organisation.
« Prenant appui sur une décision judiciaire politisée, l’exclusion de M. Guillaume Soro repose sur ses condamnations judiciaires, notamment pour des accusations fallacieuses de recel de fonds publics détournés et blanchiment d’argent », s’insurge GPS.
« Et comme si cette condamnation ne suffisait pas, le régime RHDP, avec la complicité active d’une frange de la justice, remet le couvert en condamnant (Guillaume Soro) à perpétuité pour tentatives de coup d’État et tentatives d’atteinte à l’autorité de l’État », mentionne le mouvement politique.
AP/Sf/APA