L’hôpital, soutenu par Médecins sans Frontières (MSF), a été une bouée de sauvetage pour des milliers de civils blessés pris entre deux feux dans le conflit en cours au Soudan.
Le service de chirurgie de l’hôpital a été directement touché dimanche 11 août, entraînant la mort d’un soignant et cinq blessés. La maternité a également été endommagée. C’est la 11e fois qu’un hôpital d’El Fasher est touché depuis l’escalade des combats en mai.
L’attaque survient alors que la ville fait face à une intensification des bombardements, avec plus de 15 morts et 130 blessés rien que la semaine dernière. L’hôpital a été submergé par l’afflux de patients blessés, avec plus de 100 arrivées samedi dernier.
« La situation à El Fasher est catastrophique », a déclaré Michel Olivier Lacharité, responsable des opérations d’urgence de MSF, ajoutant : « Les civils sont pris au piège dans un cauchemar éveillé, sans aucun endroit sûr où aller et sans soins médicaux adéquats. »
MSF prévient que la fermeture de l’hôpital serait une catastrophe humanitaire. L’organisation humanitaire appelle toutes les parties au conflit à cesser immédiatement les hostilités, à protéger les civils et les structures de santé et à permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire.
La situation se détériore rapidement et MSF se prépare également à un éventuel afflux de blessés dans son centre du camp de Zamzam, situé à l’extérieur d’El Fasher. Cependant, le camp n’est pas équipé pour prendre en charge un grand nombre de blessés, car il est principalement conçu pour traiter la malnutrition et les maladies pédiatriques.
ABJ/fss/te/APA