Au moins 60 civils ont été tués dans la zone d’Awi de l’Etat régional d’Amhara en Ethiopie au cours des trois derniers jours, a appris APA dimanche.
Lors d’un entretien téléphonique avec APA, des habitants de la zone ont confirmé que plusieurs personnes avaient été tuées et blessées par les forces conjointes des Forces de défense éthiopiennes et du groupe armé Agaw Shengo, dans une tentative présumée de nettoyer la zone de l’ethnie Amharas.
Sur le total des victimes, 36 ont été signalées dans le district d’Ayu Gugsa, tandis que les autres ont été tuées dans le district de Zigem de la zone.
Ce dernier groupe, anciennement allié du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), s’était déjà engagé dans un conflit contre les forces de défense éthiopiennes pendant la guerre entre le gouvernement fédéral et le TPLF.
Les organisations de défense des droits de l’homme, tant au niveau national qu’international, ont établi un lien entre les forces de défense éthiopiennes et les violations généralisées des droits de l’homme dans la région d’Amhara, citant des cas d’exécutions extrajudiciaires et de bombardements de zones résidentielles par l’artillerie.
En outre, les frappes de drones seraient largement utilisées dans la région, touchant principalement les populations civiles.
Par ailleurs, les communautés de Gojam, Gondar, Wollo et Shewa dans la région d’Amhara en Afrique de l’Est continuent de ressentir la chaleur des combats entre les forces de défense éthiopiennes et les forces Fano.
Des combats intenses ont notamment eu lieu dans la région de Wollo entre les villes de Wuchale et Haik vendredi et samedi, en particulier à Haik, ville située à environ 30 kilomètres au nord de la ville de Dessie, l’une des principales villes de la région d’Amhara.
Plus tôt dans la semaine, les forces Fano ont brièvement pris le contrôle de Lalibela dans le Wollo, mais les soldats du gouvernement ont réussi à reprendre la zone vendredi. Les chefs religieux expriment leur vive inquiétude quant à l’impact des combats sur la sécurité des églises historiques de Lalibela.
Les forces gouvernementales éthiopiennes ont repris la ville de Lalibela où se trouvent les églises taillées dans le roc, classées au patrimoine mondial. Les forces de la milice Fano se sont retirées de la ville de Lalibela, dans le nord de l’Éthiopie, jeudi, alors que les soldats gouvernementaux l’ont reprise après une journée passée sous le contrôle des forces de la milice.
MG/abj/lb/te/APA