L’actualité ouest-africaine consultée lundi à APA reste dense, allant du bras de fer entre Alger et Bamako à la candidature contestée de Laurent Gbagbo, en passant par les perspectives d’investissement dans les pays dirigés par des militaires au Sahel.
Le journal L’Aube revient sur les relations tendues entre l’Algérie et le Mali, évoquant que « l’affaire du drone révèle les dessous de la protection d’Iyad Ag Ghali, l’un des chefs jihadistes les plus recherchés du Sahel ». La crise diplomatique entre Alger et Bamako franchit un nouveau palier avec l’ouverture d’une procédure judiciaire contre deux hauts gradés de l’armée algérienne. Loin d’être un simple incident frontalier, cette affaire semblerait confirmer l’existence d’un système de protection organisé autour du chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, selon le journal.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’économiste britannique Charlie Robertson estime que l’Alliance des États du Sahel (AES) – composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger – « souffre d’une profonde incompréhension de ses problèmes économiques ». Connu pour sa vision optimiste de l’avenir du continent, Robertson souligne depuis une décennie le potentiel d’investissement de l’Afrique. Le magazine rapporte que cet historien passionné s’est livré à un exercice de prospective, imaginant ce que 2025 pourrait réserver à un continent tiraillé entre ouverture et protectionnisme.
En Côte d’Ivoire, Le Monde Afrique évoque la détermination de l’ancien président Laurent Gbagbo à se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain. Toutefois, en l’absence d’amnistie de la part du président Alassane Ouattara, Gbagbo reste exclu de la liste électorale en raison de sa condamnation liée à la crise post-électorale de 2010-2011, rapporte le journal.
« Nous allons aller aux élections et nous allons gagner », a déclaré le leader du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), samedi à Dabou, à l’ouest d’Abidjan, devant ses partisans. Il affirme que sa formation participera à l’élection présidentielle de 2025 et qu’elle en sortira victorieuse, selon Abidjan.net.
Pendant ce temps, Abidjan.net souligne que l’opposant Tidjane Thiam est l’unique candidat en lice pour la convention du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), prévue le 16 avril 2025. Jean-Louis Billon, figure influente du parti, a renoncé à se présenter, ouvrant la voie à Thiam, malgré le refus récent de la justice ivoirienne de délivrer un certificat de nationalité à ce dernier.
En Guinée, Guinée News s’interroge sur les répercussions de la guerre commerciale sino-américaine sur l’économie nationale. Pour l’économiste Safayiou Diallo, ce conflit a pris forme dès 2018 avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ce dernier avait instauré d’importants droits de douane contre la Chine, provoquant des mesures de rétorsion de Pékin. « Ce bras de fer s’est intensifié récemment, avec une hausse des tarifs douaniers américains sur les produits chinois, passant de 101 % à 125 % en une seule journée », explique-t-elle.
Par ailleurs, le site note que l’ancien chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara, a discrètement quitté Conakry dans la nuit de samedi à dimanche. Il aurait embarqué à bord d’un vol de Royal Air Maroc depuis l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, vers 2 heures du matin. À ce stade, on ignore si Casablanca constitue sa destination finale ou une simple escale.
Enfin, Le Soleil salue la « belle moisson » du Sénégal lors du 50e Salon international des inventions de Genève, en Suisse. La délégation sénégalaise a remporté cinq médailles d’or – dont quatre avec les félicitations du jury – ainsi qu’une d’argent et quatre de bronze, selon le quotidien.
ODL/te/Sf/APA