Le Parlement a examiné ce mardi le Projet de loi no 01/2025 portant réglementation bancaire qui devrait permettre au pays de se doter d’un système financier plus innovant et inclusif.
Dans un contexte marqué par l’émergence rapide des technologies financières, le Sénégal entreprend une refonte majeure de sa réglementation bancaire. Cette nouvelle loi, particulièrement ambitieuse, apporte des innovations significatives pour adapter le secteur aux défis contemporains.
L’une des avancées les plus notables concerne l’encadrement des FinTech et de la monnaie électronique, répondant ainsi à la digitalisation croissante des services financiers. Cette modernisation s’accompagne d’un renforcement de la gouvernance bancaire, avec l’adoption des normes internationales Bâle II et III, garantissant une plus grande robustesse du système financier sénégalais.
La loi introduit également des mesures novatrices pour démocratiser l’accès aux services bancaires. Les PME et les particuliers bénéficieront notamment de nouvelles dispositions facilitant leur accès au crédit, tandis qu’un encadrement strict des frais et commissions bancaires est mis en place pour garantir des services plus abordables.
Une attention particulière est portée à la finance islamique, avec l’introduction d’un cadre réglementaire spécifique pour accompagner son développement. Cette initiative témoigne de la volonté de diversifier les offres de services financiers pour répondre aux besoins variés de la population.
La protection des consommateurs n’est pas en reste, avec l’instauration de mécanismes renforcés de transparence et de sécurité. La Commission Bancaire voit ses pouvoirs étendus, et un dispositif de gestion des crises bancaires est mis en place pour sécuriser les dépôts des clients.
Pour lutter contre les activités illégales, la loi renforce également les dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, alignant ainsi le Sénégal sur les meilleures pratiques internationales.
Cette réforme ambitieuse positionne le Sénégal comme un précurseur en matière de réglementation bancaire en Afrique de l’Ouest, créant un environnement propice à l’innovation financière tout en garantissant la stabilité du secteur.
ARD/te/APA