Le Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites a examiné les résultats obtenus en matière de recouvrement des avoirs volés aux Etats membres.
L’argent illicite circule à flots en Afrique. Selon l’Union africaine (UA), les pays africains perdent jusqu’à 150 milliards de dollars par an en raison des flux financiers illicites, principalement à cause de l’évasion fiscale et de la mauvaise tarification du commerce et des services par les sociétés multinationales.
Pour remédier à ce problème, le sommet des dirigeants de l’UA de 2020 avait adopté une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (CAPAR, sigle anglais) afin d’aider les pays membres, au niveau continental, à récupérer leurs avoirs volés.
Les dirigeants avaient également chargé le Panel de haut niveau, présidé par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, de faciliter le recouvrement des avoirs.
La semaine dernière, le Panel a passé en revue les réalisations en matière de recouvrement des avoirs volés, en engageant les membres de son groupe de travail sur la mise en œuvre du CAPAR.
« Certains pays africains ont réussi à récupérer certains de leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères, notamment l’Ethiopie, le Nigeria et le Mali », a déclaré l’UA après la réunion d’examen, soulignant que d’autres sont à différents stades du processus de recouvrement.
La réunion du groupe d’experts a également examiné d’autres actions visant à aider les Etats membres de l’UA à récupérer leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères.
Il s’agit notamment de l’élaboration de cadres juridiques et techniques nationaux et continentaux pour négocier la restitution des avoirs africains.
Les avoirs concernent les produits de la corruption, l’évasion fiscale, les enrichissements illicites et les artefacts, consignés dans des juridictions étrangères.
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