La Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO – ESCWA) a mis en lumière les progrès réalisés par le Maroc, l’Égypte et la Jordanie en matière d’inclusion financière numérique, dans un contexte régional encore marqué par de profondes disparités d’accès aux services financiers.
Dans son rapport annuel 2025 sur les Objectifs de développement durable (ODD), la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO – ESCWA) alerte sur la persistance de l’exclusion financière dans le monde arabe, où près de 60 % des adultes demeurent en dehors du système bancaire formel. Les femmes, avec seulement 29 % de détentrices de compte bancaire ou de portefeuille numérique, ainsi que les personnes en situation de handicap (21 %), sont particulièrement touchées par cette marginalisation, souvent aggravée par des barrières structurelles et juridiques.
D’où les encouragements face à la dynamique enclenchée par le Maroc qui, face à ces défis, se distingue par son engagement stratégique en faveur de la finance inclusive depuis 2018. Porté par une série de réformes réglementaires et un fort virage vers la digitalisation, le pays a vu son taux de bancarisation progresser de 29 % en 2017 à 44 % en 2024. La réponse rapide à la crise du Covid-19, notamment à travers la distribution d’aides sociales par des canaux numériques, a largement contribué à cette évolution, en favorisant l’accès des ménages vulnérables et des petites entreprises aux services financiers.
L’ESCWA appelle désormais à consolider cette dynamique par la mise en œuvre de réformes prioritaires, notamment en matière de protection des consommateurs, d’intégration des dimensions de genre et de handicap, de renforcement des infrastructures numériques et de promotion de l’éducation financière.
L’institution onusienne rappelle que le développement de la finance inclusive est un levier essentiel pour lutter contre la pauvreté, promouvoir l’emploi décent et réduire les inégalités entre les sexes.
SL/te/Sf/APA