La revue du portefeuille de projets de la Banque africaine de développement (BAD) au Burundi s’est tenue ce lundi à Bujumbura, réunissant les représentants du gouvernement et du Groupe de la Banque. À l’issue de cette rencontre, la performance globale des projets financés par la BAD dans le pays a été jugée satisfaisante, malgré quelques défis persistants.
Le portefeuille burundais de la BAD comprend actuellement 20 projets actifs, pour un montant d’engagement total de 373,4 millions de dollars. Leur performance est jugée satisfaisante : le taux de décaissement global s’établit à 32,1 %, avec un âge moyen des projets de 4,3 ans. Les infrastructures de transport concentrent 43 % de ces financements, devant l’agriculture (24 %), l’énergie (23 %), le social (6 %), l’eau et l’assainissement (3 %) et la finance (1 %).
Présidée par le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique, Nestor Ntahontuye, la revue a rassemblé les ministères sectoriels concernés. Les discussions ont permis de faire le point sur les réussites, d’identifier les obstacles – notamment les lenteurs administratives, le retard de mise en œuvre de certains projets et les besoins en renforcement des capacités – et de convenir d’un plan d’action pour y remédier.
Le représentant-pays de la BAD, Pascal Yembiline, a salué le caractère stratégique de cette revue, organisée un an après l’adoption du Document de stratégie pays 2024-2029, dont l’objectif est de renforcer la résilience économique du Burundi et promouvoir une croissance inclusive. « L’atteinte de ces objectifs repose sur la qualité de la préparation et de l’exécution des projets », a-t-il déclaré.
De son côté, le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a exprimé la reconnaissance du gouvernement à la BAD pour son soutien constant, même durant les périodes les plus difficiles. Il a appelé les responsables gouvernementaux à mettre en œuvre les recommandations issues de cette revue afin d’améliorer la performance des projets et de mieux répondre aux priorités nationales.
La prochaine étape consistera en un renforcement des mécanismes de suivi et d’évaluation, ainsi qu’en une appropriation accrue des recommandations par les équipes projets, en vue d’une exécution plus efficiente au service du développement du Burundi.
TE/Sf/APA