Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, a procédé, jeudi soir à Dakar, à la signature avec Madame Louise Cord, directrice des Opérations de la Banque mondiale, du deuxième accord de crédit, sous forme d’appui budgétaire général pour un montant global de 180.000.000 dollars, soit 104 milliards de FCFA.
Cet d’appui budgétaire général, première du genre pour un pays au sud du Sahara, selon Amadou Ba, va être déterminant dans le financement des dépenses publiques qui ont déjà connu un niveau d’engagement de 158,5 milliards. Celui-ci sera un complément à la mobilisation des ressources internes de l’Etat, a indiqué le ministre des Finances.
Amadou Ba a, par ailleurs, rappelé que cet accompagnement de la BM est subordonné à la réalisation d’un certain nombre de mesures de réformes dans les secteurs de l’énergie et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), stratégiques et très importants pour les perspectives de croissance forte et inclusive.
Ainsi, il est prévu de renforcer la gouvernance et la gestion de SENELEC afin de réduire les coûts et faciliter un accès équitable par une série de mesures visant, entre autres : le paiement régulier des factures des entités publiques autonomes, l’assainissement des relations entre la société d’électricité et les administrations fiscales, la prise en charge budgétaire de la compensation tarifaire induite par le non ajustement des prix de l’électricité et la mise en place d’une taxe parafiscale devant permettre à terme la prise en charge des factures de l’éclairage public.
Il est également prévu un renforcement de la promotion de l’électrification rurale par la mise en place d’un système d’harmonisation tarifaire. Dans le secteur du pétrole, une stratégie GAS TO POWER a été adoptée. Elle vise l’utilisation du gaz pour l’alimentation des centrales de la SENELEC afin de réduire considérablement les prix de l’électricité, a souligné M. Ba.
Dans le domaine des TIC, les points d’amélioration porteront essentiellement sur l’environnement de travail des opérateurs de télécommunications. A ce titre, un Code des Communications électroniques a été adopté ainsi que ses décrets d’application, a ajouté le ministre de l’Economie.
Cet appui devrait, en outre, permettre la rationalisation des conditions d’exercice des fournisseurs d’accès internet afin d’atteindre l’objectif d’accès à internet pour tous, la mise en place d’un Conseil National du Numérique et la mise en concession, après un audit complet, du patrimoine de fibres optiques géré actuellement par l’ADIE.
ARD/cat/APA