En visite dans les installations minières d’Arlit, le directeur général de l’IAEA, Raphaël Mariano Grossi met en avant l’importance de la confiance internationale dans le secteur nucléaire, saluant notamment la transparence dans l’exploitation de l’uranium.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Raphaël Mariano Grossi, s’est félicité, jeudi 13 mars, de la transparence du Niger concernant l’exploitation de ses ressources en uranium, après avoir visité les installations minières dans la région d’Arlit.
« Dans ce qui concerne l’exploitation d’uranium, on a constaté une énorme transparence, ce qui est important vu la situation internationale. Il faut envoyer des messages clairs, rassurer la communauté internationale pour ce qui concerne les matériels qui sont produits là-bas pour éviter des confusions, pour éviter des malentendus et pour, je dirais, renforcer la confiance », a déclaré M. Grossi à l’issue de sa visite aux sites de la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) et de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK).
Le chef de l’AIEA a indiqué que cette mission d’inspection avait permis de réaliser un travail de surveillance significatif. « On était ici avec nos inspecteurs, on a pu mener à bien un travail de monitoring, d’inspection très important. Donc, je crois qu’en soi, ça c’est déjà d’une valeur importante », a-t-il souligné.
M. Grossi a également rappelé la vocation pragmatique de son organisation : « Vous savez, l’AIEA, c’est une agence du concret. On est ici pour apporter des projets, de la technologie, l’entraînement, du tangible. »
Exprimant sa satisfaction quant au déroulement de sa visite au Niger, le responsable international a manifesté son souhait d’approfondir cette coopération.
Durant son séjour, le directeur général de l’AIEA a également signé un accord avec le gouvernement nigérien pour la création d’un laboratoire national de référence d’analyse de l’eau et la modernisation de sept laboratoires régionaux.
Le Niger demeure un acteur majeur de l’industrie mondiale de l’uranium, malgré des défis politiques et économiques récents. En 2022, le pays a produit environ 2 020 tonnes d’uranium, représentant environ 5 % de la production mondiale.
Cependant, la situation a évolué depuis le coup d’État de juillet 2023, qui a conduit à l’instauration d’un régime militaire. Ce changement politique a entraîné des tensions avec des entreprises minières internationales, notamment la société française Orano, qui a perdu le contrôle opérationnel de sa filiale nigérienne en décembre 2024.
AC/Sf/APA