Djorobité 2, un village de la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, était le théâtre, ce mercredi 26 février 2025, de violents affrontements ayant occasionné plusieurs blessés.
Un mouvement des populations pour protester contre des litiges fonciers, à Djorogobité 2, un gros bourg de Cocody, a rassemblé plusieurs jeunes. Une contestation du chef Minkan Assi a viré à l’affrontement, faisant quatre blessés et des arrestations.
Le palais de la chefferie a été l’épicentre d’un affrontement monstre entre adversaires et partisans du chef du village, M. Minkan Assi. Avec des pancartes en main, des manifestants scandaient « Minkan démission, on est fatigué ! »
Tout a débuté, lorsque qu’aux alentours de 10H30 (GMT, heure locale), une cinquantaine de jeunes, de femmes et de vieux, rangés derrière le doyen d’âge Seka Yapi René, ont engagé une procession avec des pancartes, en direction du palais.
Dès que les manifestants arrivent devant le palais, ils sont bloqués par le service d’ordre qui les empêche d’y entrer. Commencent alors les échauffourées et autres chahuts, mais les choses n’en restent pas là ; les deux camps veulent en découdre sous les yeux des riverains médusés.
La sécurité du palais tente de repousser les manifestants et aussitôt s’engage une bagarre généralisée qui se déclenche avec son corollaire de courses poursuites dans le village. Le pugilat entre les parties fait 4 blessés, dont un cas grave touché à la tête par un jet de cailloux.
Alerté, le commissariat du 40e, le plus proche, déploie ses éléments pour ramener le calme. Aux environs de 12 heures, quand nous quittions le village, un calme précaire y régnait. Les différents camps s’observent, cependant, en chiens de faïence
Depuis quelque temps, ce gros village Akye de la commune de Cocody, à quelques encablures du CHU d’Angré, est sous les projecteurs avec des litiges fonciers récurrents qui le secouent et ternissent son image.
Les réseaux sociaux se font l’écho de conflits dans le foncier urbain, notamment dans la District d’Abidjan. Cette crise, qui se caractérise par une série de contestations de titres de propriété (ACD) obtenus implique plusieurs acteurs étatiques de la chaîne foncière.
De nombreux citoyens se plaignent de tentatives de spoliation de leurs parcelles, avec la complicité, selon eux, de certains agents des services du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme. D’autres accusent les juridictions compétentes de lenteur injustifiable et de légèreté dans le traitement des dossiers de plainte.
AP/APA