Alors que la Tanzanie annonçait un nouveau cas de maladie à virus de Marburg, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, ont tenu ce lundi une conférence de presse conjointe dans la capitale administrative du pays pour faire le point sur la situation sanitaire.
La Tanzanie vient d’annoncer ce lundi un nouveau cas de la maladie à virus de Marburg dans la région de Kagera, au nord-ouest du pays. L’annonce a été faite par la présidente Samia Suluhu Hassan lors d’une conférence de presse à Dodoma, en présence du Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Des tests de laboratoire effectués au laboratoire mobile Kabaile à Kagera et confirmés plus tard à Dar es Salaam ont identifié un patient comme étant infecté par le virus de Marburg », a déclaré la présidente tanzanienne. Elle a toutefois précisé que « les autres patients suspects ont été testés négatifs. »
Selon les autorités sanitaires, 25 cas suspects ont été signalés au 20 janvier 2025 dans les districts de Biharamulo et Muleba à Kagera. Tous se sont révélés négatifs et font l’objet d’un suivi étroit.
Face à cette situation, l’OMS s’est engagée aux côtés du gouvernement tanzanien. « L’OMS, en collaboration avec ses partenaires, s’engage à aider le gouvernement tanzanien à maîtriser l’épidémie dès que possible et à bâtir un avenir plus sain, plus sûr et plus juste pour tous les Tanzaniens », a affirmé le Dr Tedros.
Il est à noter que ce n’est pas la première fois que le pays fait face à cette maladie. La Tanzanie avait déjà connu une épidémie de Marburg en mars 2023 dans la même région de Kagera, avec « un total de neuf cas (huit confirmés et un probable) et six décès », soit un taux de mortalité de 67 %.
Le virus de Marburg, appartenant à la même famille que le virus Ebola, se transmet aux humains par les chauves-souris frugivores et se propage par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées.
À ce jour, aucun traitement ni vaccin homologué n’existe pour cette maladie hautement virulente, bien que plusieurs contre-mesures médicales soient en cours d’essais cliniques.
La Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a souligné que « la déclaration du président et les mesures prises par le gouvernement sont cruciales pour faire face à la menace de cette maladie aux niveaux local et national ainsi que pour prévenir une éventuelle propagation transfrontalière. »
ARD/te/Sf/APA