La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a formellement nié les accusations selon lesquelles ses troupes déployées en République démocratique du Congo (RDC) mèneraient des opérations militaires conjointes avec les forces pro-gouvernementales dans l’est du pays, en proie à des violences persistantes.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a démenti les accusations d’implication de ses troupes dans des combats aux côtés des forces pro- gouvernementales, les qualifiant de rumeurs « erronées et mensongères » émanant du mouvement rebelle M23.
Dans un communiqué diffusé ce lundi, l’organisation régionale a rejeté toute implication de sa Mission en RDC (SAMIDRC) aux côtés des Forces armées congolaises (FARDC), des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et de la milice Wazalendo à Goma.
« La SADC rejette catégoriquement ces allégations. La SAMIDRC n’a pris part à aucune opération conjointe, contrairement à ce qui a été avancé », a déclaré l’organisation.
Elle a réaffirmé son attachement aux démarches diplomatiques en vue de restaurer une paix durable dans la région. L’est de la RDC, riche en ressources minières, reste secoué par des conflits depuis plusieurs décennies, avec une multitude de groupes armés, dont le M23, qui s’y disputent le contrôle du territoire.
Les violences ont provoqué le déplacement de millions de civils et aggravé une situation humanitaire déjà critique.
Le M23, qui avait brièvement occupé Goma en 2012, est redevenu actif ces dernières années, intensifiant les combats et suscitant des appels à une réponse internationale renforcée.
La SADC a déployé la mission SAMIDRC en décembre 2023 dans le cadre de son engagement pour la stabilisation de la région, en mettant l’accent sur l’appui aux processus de paix et le renforcement de la sécurité, en coordination avec les autorités de la RDC.
Elle a précisé que la mission opérait dans le strict respect des mandats fixés par les chefs d’État et de gouvernement de la SADC, soulignant que le mandat actuel privilégie un retrait progressif, conformément aux décisions prises lors du dernier sommet régional.
La SADC a enfin exhorté toutes les parties à faire preuve de responsabilité, à cesser la diffusion de fausses informations et à s’engager dans une dynamique collective pour réduire les tensions et rétablir la stabilité dans la région.
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