Quatre importantes forces rebelles éthiopiennes opérant dans la région d’Amhara, en proie à la guerre, ont annoncé leur fusion dans le but de mener une lutte coordonnée contre les forces du gouvernement fédéral.
Les rebelles, souvent désignés sous le nom de « Fano », sont en conflit avec le gouvernement depuis deux ans, cherchant à contrer ce qu’ils considèrent comme des « menaces existentielles et des attaques structurelles » visant la population amhara.
Les quatre groupes rebelles concernés sont l’Amhara Fano de Gojjam, l’Amhara Fano de Wollo, l’Amhara Fano Unity de Gondar et l’Amhara Fano de Shewa, désormais unis sous le nom de Force nationale amhara Fano (AFNF), dirigée par Desalegn Siasebe.
Dans un communiqué publié ce week-end, l’AFNF a précisé que sa mission principale consiste à lutter contre les menaces existentielles et les attaques structurelles auxquelles la population amhara est confrontée. L’organisation repose sur l’idéologie du nationalisme amhara et réaffirme son engagement en faveur de l’unité de l’Éthiopie, tout en manifestant son désir de collaborer avec d’autres groupes.
Sur le plan organisationnel, l’AFNF est structurée autour d’une assemblée générale, d’un comité central, d’un comité exécutif et d’un conseil des Patriotes, dirigé par Mesafint Tesfu, un combattant de haut rang. Cependant, l’organisation a choisi de ne pas désigner un leader unique, optant pour un modèle de leadership collectif. Néanmoins, les noms des 13 membres du comité exécutif ont été rendus publics.
Cette absence de leader central vise à permettre une ouverture à d’autres groupes Fano opérant dans différentes parties de la région d’Amhara. Il existe notamment d’autres organisations Fano, dont l’Organisation populaire Fano Amhara, qui revendique sa propre structure dans la région.
Selon certaines sources, les groupes ayant annoncé la création de cette organisation unique envisageraient de former une seule entité Fano pour renforcer leur combat.
MG/abj/fss/te/Sf/APA