Condamné à 12 ans de prison pour des accusations liées à des falsifications de parrainages, Ayachi Zammel , un des trois candidats autorisé à concourir n’est plus en lice pour le scrutin du 6 octobre.
Le candidat à la présidentielle, Ayachi Zammel, a été condamné mardi 1er octobre 2024 à une peine de douze ans de prison, en cumul des condamnations prononcées à son encontre par la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis 2, dans le cadre de quatre affaires de falsification de parrainages. Selon le porte-parole du tribunal, Ayachi Zammel a également été interdit de vote.
Industriel peu connu du grand public jusqu’à sa candidature, Ayachi Zammel a été arrêté le 2 septembre pour des soupçons de faux parrainages. Dans une affaire où le tribunal de Manouba, en banlieue de Tunis, l’avait remis en liberté le 6 septembre, il a été immédiatement de nouveau arrêté sur instruction du tribunal de Jendouba pour des accusations similaires.
L’autorité électorale tunisienne (Isie) a publié le 2 septembre une liste qu’elle a qualifiée de « définitive » des trois candidats retenus pour la présidentielle, comprenant Kaïs Saïed, Ayachi Zammel, ainsi que Zouhair Maghzaoui, 59 ans, ancien député de la gauche panarabiste ayant soutenu le coup de force présidentiel de l’été 2021.
Dans ce contexte, Abdessattar Messaoudi, avocat d’Ayachi Zammel, a annoncé que le collectif de défense allait recourir à tous les moyens légaux, y compris la justice internationale, pour défendre la cause de leur client.
L’Union européenne a dénoncé les atteintes à la démocratie en Tunisie suite à l’arrestation de Zammel et à l’exclusion des trois autres candidats, regrettant des décisions qui limitent l’éventail de choix pour les citoyens tunisiens. « Les derniers développements témoignent d’une limitation continue de l’espace démocratique » en Tunisie, a déploré un porte-parole du service diplomatique de l’UE.
RT/Sf/te/APA