Les ministres des Affaires étrangères du G7 et le Haut représentant de l’Union européenne dénoncent la prise de Goma et appellent à la cessation immédiate des hostilités dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont haussé le ton lundi 3 février face à l’escalade militaire dans l’est de la RDC. Dans une déclaration commune parvenue à APA, ils « condamnent fermement l’offensive du M23 soutenu par le Rwanda » et particulièrement « la capture de Minova, Saké et Goma ».
« Cette offensive constitue un mépris flagrant de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC », soulignent les chefs de la diplomatie des principales puissances mondiales, qui s’inquiètent également des intentions du M23 « de poursuivre son expansion vers le Sud-Kivu ».
Les ministres exigent « la fin de tout soutien direct et indirect au M23 et à tous les groupes armés non-étatiques en RDC ». Ils appellent le M23 et les Forces de défense rwandaises (RDF) à « cesser leur offensive dans toutes les directions ».
La situation humanitaire préoccupe particulièrement le G7, qui déplore « une augmentation dramatique du nombre de civils déplacés à Goma et dans l’est de la RDC », s’ajoutant aux « centaines de milliers de personnes déplacées depuis le début de l’offensive du M23 en janvier ».
En outre, les ministres exhortent « toutes les parties à revenir à la table des négociations et à honorer leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda », demandant dans la même veine au M23 de « se retirer de toutes les zones contrôlées ».
Le G7 réaffirme par ailleurs son « soutien total à la MONUSCO » et condamne « les attaques contre le personnel de maintien de la paix », présentant ses condoléances aux familles des Casques bleus tombés de la MONUSCO et de la mission de la SADC (SAMIDRC).
Les ministres condamnent enfin « toutes les attaques contre les missions diplomatiques à Kinshasa » et appellent « les autorités congolaises à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger les diplomates et les locaux des missions diplomatiques ».
AC/Sf/APA