La télévision d’Etat guinéenne a diffusé jeudi soir des images du colonel Claude Pivi, un des hommes forts de la dictature de Moussa Dadis Camara et fugitif le plus recherché du pays, sur le sort duquel l’incertitude planait après l’annonce de son arrestation.
L’incertitude sur son sort après l’annonce de son arrestation était d’autant plus grande que deux opposants à la junte actuelle ont disparu en juillet. De plus, un ancien chef d’état-major de l’armée et ex-numéro deux du régime militaire est mort dans des circonstances troubles en détention en juin.
Claude Pivi a été incarcéré à Coyah du fait « de son état de santé qui est précaire, il est diabétique », a déclaré le ministre de la Justice. « La maison centrale de Coyah est une prison toute neuve », réceptionnée il y a quelques jours, elle « a par rapport à toutes les maisons centrales de la Guinée toutes les commodités conformes aux normes internationales », a-t-il dit.
Claude Pivi s’était échappé de prison en novembre 2023, en même temps que l’ancien dictateur Moussa Dadis Camara (2008-2010) et deux autres co-détenus du procès du massacre du 28 septembre 2009. Tous avaient été repris le jour même, sauf Claude Pivi.
Le 28 septembre 2009, au moins 156 personnes avaient été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d’autres blessées dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry et ses environs, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Au moins 109 femmes ont été violées.
APA avec AFP