Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, M. Sidi Thiémoko Touré, a exposé ce mercredi 2 avril 2025, sur les projets d’investissements attendus dans son département à hauteur de plus de 1 milliard FCFA.
Lors de la tribune dénommée « Les Rendez-vous du gouvernement », tenue à l’auditorium de la ivoirienne, autour du thème « Politique nationale de production animale et halieutique en Côte d’Ivoire : Enjeux, défis et perspectives », le ministre des Ressources animales et halieutiques a présenté la vision de l’Etat ivoirien.
Sidi Touré a insisté, dans son intervention, sur la nécessité de l’implication du secteur privé dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire, soulignant que l’objectif visé par le gouvernement est la sécurité alimentaire.
Il a annoncé que la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (Ponadepa 2022-2026) sollicite un investissement de 1 049 milliards de Fcfa dont plus de 60% de la ressource est attendue du secteur privé.
« L’Etat ne peut que mettre en place les outils structurants, prendre des décrets pour réguler le secteur de sorte à viabiliser les investissements », a tenu à faire savoir M. Sidi Touré, ajoutant que 80% des besoins ont été adressés.
Il a relevé que le secteur est inexploré, pourtant il regorge de multiples potentiels économiques tout le long des chaînes de valeurs animales et halieutiques. Il s’agit entre autres, de la production carnée (viande) dont les investissements génèrent un chiffre d’affaires cumulé de plus de 268 milliards de FCFA.
Quant au secteur laitier, il est indiqué qu’il brasse un chiffre d’affaires d’environ 54 milliards de FCFA. Au niveau de l’aquaculture, la production de poissons marchands et d’intrants (alevins, aliments) l’on enregistre un chiffre d’affaires potentiel de près de 586 milliards de FCFA.
En ce qui concerne la pêche, ce sont 14 milliards de FCFA de chiffre d’affaires potentiel après un investissement dans le renouvellement de la flotte artisanale et la fabrication d’engins de pêche, a-t-il poursuivi.
Pour faire face aux enjeux et défis du secteur des ressources animales et halieutiques, le ministre a annoncé que son département prévoit de créer un cadre propice aux investissements privés à travers un Programme d’accélération de la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques sur la période 2025-2027.
« Il s’agira d’intensifier nos actions et accélérer les réformes structurelles nécessaires à son opérationnalisation », a-t-il soutenu, mentionnant que plusieurs actions majeures ont déjà été entreprises par le ministère des ressources animales et halieutiques.
Son département ministériel, dira-t-il, soutient la croissance du secteur à travers l’installation de 243 fermes d’élevage, la distribution de 424 reproducteurs ovins et caprins, l’instauration du repos biologique et la réhabilitation de 175 hectares de mangrove.
Pour atteindre de façon efficiente les objectifs, il faut « valoriser nos savoir-faire, soutenir nos éleveurs, pêcheurs, aquaculteurs et transformateurs, et encourager une consommation responsable et ancrée dans nos réalités locales », a-t-il renchéri.
Selon le ministre Sidi Touré, au niveau de la volaille, la Côte d’Ivoire est à environ 99% de disponibilité, quant aux ovins elle est à un taux de 74%. L’objectif pour lui est de renforcer l’accessibilité d’autres spéculations telles que le poisson et les caprins.
Il a noté que le Recensement des exploitants et des exploitations agricoles (REEA), le secteur des ressources animales et halieutiques ont contribué à la réduction de la pauvreté et à l’augmentation des revenus des ménages avec plus de 700 000 emplois créés.
AP/Sf/APA