Le gouvernement gambien maintient le prix du pain à 10 dalasis (environ 0,14 USD), malgré la demande d’augmentation des boulangers. Une décision prise après une enquête approfondie sur les coûts de production.
Le gouvernement gambien a décidé de maintenir le prix du pain à 10 dalasis (environ 0,14 USD ou 150 FCFA) à travers tout le pays, rejetant ainsi la demande d’augmentation formulée par l’Union des boulangers de Gambie (GBU), selon un communiqué du Ministère du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi (MOTIE).
Une tentative d’augmentation bloquée
En mars 2025, l’Union des boulangers de Gambie avait annoncé son intention d’augmenter le prix de la miche de pain de 10 à 15 dalasis (soit environ de 0,14 à 0,21 USD), invoquant une hausse des coûts de production. Face à cette annonce, le ministère avait immédiatement engagé des discussions avec les boulangers pour comprendre les motifs de cette augmentation.
« La décision sur l’augmentation du prix du pain a été suspendue dans l’attente d’une analyse collective et approfondie de la structure des coûts », indique le communiqué ministériel.
Une enquête approfondie sur les coûts de production
Pour évaluer la pertinence de cette demande d’augmentation, un groupe de travail comprenant le MOTIE, la Commission gambienne de la concurrence et de la protection des consommateurs (GCCPC) et l’Union des boulangers a été constitué.
Ce groupe de travail a collecté des données sur la structure des coûts du pain auprès de 48 boulangeries « Senfur » et « Tapalapa » à travers le pays. Les résultats de cette enquête ont été présentés à la direction du ministère et aux responsables de l’Union des Boulangers le mercredi 7 mai 2025.
« Les données présentées ont clairement révélé que l’augmentation proposée du prix du pain par l’Union des Boulangers ne pouvait pas être justifiée », précise le communiqué.
Maintien du prix actuel et engagement pour l’avenir
À l’issue des négociations, il a été décidé que les prix du pain pour les variétés « Senfur » et « Tapalapa » resteraient fixés à 10 dalasis (0,14 USD) par miche dans tout le pays.
Le ministère s’est engagé à « continuer de dialoguer avec les parties prenantes de la chaîne de valeur pour des solutions amiables et durables, en tenant compte des intérêts plus larges du public ».
Le communiqué précise également que « tout résultat futur des engagements devra respecter les normes nationales de qualité élaborées par le Bureau des normes de Gambie ».
Cette décision intervient dans un contexte de tensions inflationnistes dans la sous-région ouest-africaine, où plusieurs pays font face à des pressions pour augmenter le prix des denrées de première nécessité, dont le pain, en raison de la hausse des coûts des matières premières importées.
Le gouvernement gambien réaffirme ainsi sa volonté de garantir que « le pain, en tant que denrée alimentaire essentielle, reste disponible et accessible à la population ».
AC/Sf/APA