La faim et la malnutrition augmentent en Éthiopie, alors que le conflit persistant, l’instabilité régionale, les déplacements, la sécheresse et les chocs économiques privent des millions de personnes d’une alimentation nutritive suffisante, a averti mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies.
L’intervention vitale du Programme alimentaire mondial (PAM) en Éthiopie a été gravement entravée par un déficit de financement critique : 3,6 millions de personnes parmi les plus vulnérables risquent de perdre de manière imminente leur aide alimentaire, y compris le traitement de la malnutrition pour 650 000 femmes et enfants, a indiqué le PAM dans un communiqué.
Plus de 10 millions de personnes sont confrontées à la faim et à la malnutrition en Ethiopie, dont trois millions de personnes contraintes de quitter leur foyer en raison du conflit et de conditions météorologiques extrêmes.
« Les taux de malnutrition sont alarmants, avec 4,4 millions de femmes enceintes et allaitantes et d’enfants nécessitant un traitement. Dans certaines régions de Somali, d’Oromia, du Tigré et d’Afar, l’émaciation infantile a dépassé le seuil d’urgence de 15% », a indiqué le communiqué.
Selon le PAM, les besoins humanitaires en Éthiopie augmentent en raison du conflit dans les pays voisins. Le PAM soutient déjà 800 000 réfugiés en Éthiopie, dont 100 000 réfugiés soudanais, tandis que l’insécurité croissante dans le nord-est du Soudan du Sud pourrait pousser 10 000 réfugiés supplémentaires à traverser la frontière.
Le PAM a indiqué que les faibles précipitations attendues dans le sud-est de l’Ethiopie jusqu’en mai risquent de provoquer une nouvelle sécheresse dans la région somalienne, les familles étant encore sous le choc de la sécheresse de 2020-2023, la plus longue jamais enregistrée dans le pays.
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