La grève nationale dans le secteur public, les enjeux de la nomination de nouveaux gouverneurs et walis, l’avis du Conseil de la concurrence sur le contrôle des prix des carburants et le secteur de l’automobile sont les principaux sujets traités par quotidiens marocains parus ce mercredi.
+Libération+ ne grève nationale sera observée aujourd’hui dans les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales à l’appel de la FDT. Ce débrayage constitue la troisième phase du programme de protestation défini par le Conseil national de cette centrale syndicale lors de la réunion qu’il a tenue le 22 septembre 2018.
Lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière à Casablanca, Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT, en a expliqué les raisons.
« Depuis 2011, date du dernier accord social, à savoir l’Accord du 26 avril 2011, la situation de la classe ouvrière s’est dégradée. Ses acquis, ses droits et ses revendications ont été bafoués pour la huitième année consécutive sous la houlette de deux gouvernements (en l’occurrence celui d’Abdelilah Benkirane et celui de Saad Dine El Otmani) », a-t-il souligné.
Et d’expliquer : « Cette classe n’a profité d’aucune mesure visant à renforcer son pouvoir d’achat et à améliorer sa situation. Pis encore, durant ces années de vaches maigres, le gouvernement a porté atteinte aux acquis sociaux » des travailleurs. La FDT a donc dénoncé le gel du dialogue social et de « tous les accords » conclus avec les centrales syndicales, ainsi que les atteintes aux droits et acquis des salariés.
+Aujourd’hui le Maroc+ affirme que si certains responsables nommés ont déjà été dans d’autres régions, d’autres vont pour la première fois rejoindre directement l’administration centrale ou territoriale, notant que le Maroc « a su durant les dernières années mettre à niveau son administration centrale ou territoriale, qui intervient dans différents domaines et secteurs de la vie quotidienne à la fois pour les citoyens et les entreprises ».
Il faut dire que la gestion des grands dossiers dans les régions et les wilayas nécessite des efforts importants au quotidien pour faire aboutir tous les projets et atteindre l’ensemble des objectifs, d’où l’importance d’injecter, de temps à autre, du sang neuf dans les rangs des hommes et femmes de l’administration centrale ou territoriale, relève le quotidien..
Revenant sur l’avis donné par le conseil de la concurrence sur la proposition du gouvernement de déterminer des marges bénéficiaires plafonds pour les carburants, +Al Alam+ indique que le gouvernement aura compté davantage sur cet avis pour se soustraire à la réglementation des prix ou corroborer son orientation, qui a suscité l’intérêt de l’opinion publique, mais sitôt que le conseil de la concurrence a émis son avis, le ministre de tutelle a été déconcerté et s’est laissé faire des déclarations jugées hostiles à cette importante institution constitutionnelle.
Sans pouvoir porter un quelconque jugement sur les positions des deux parties, l’attitude du gouvernement à l’égard de l’avis du Conseil de la concurrence était un peu « virulente », relève la publication, estimant que le gouvernement aurait pu prendre au sérieux la positon du Conseil de la concurrence, en l’étudiant et tirant en conséquence les enseignements pour procéder plutôt à une réforme de la structure des prix des carburants.
+L’Economiste+ affirme que près d’un dirham sur deux engrangés à l’export industriel est dû au secteur automobile. Le quotidien indique que ce secteur constitue le premier poste avec 44,5% des exports industriels, ce qui représente un total de 70 milliards de dirhams. Il faut dire que le secteur automobile marocain est en plein boom, avec des performances qui dépassent, depuis quelques années, celles de secteurs tels que les phosphates.
Cette montée en puissance de l’industrie automobile marocaine s’est opérée en l’espace de dix ans seulement, sous l’impulsion du Plan d’accélération industrielle qui a notamment mis l’accent sur la création d’écosystèmes, rappelle-t-il.
Selon la publication, le plan d’accélération est très en avance par rapport à ses objectifs à l’horizon 2020, surtout en ce qui concerne l’emploi, puisqu’on est déjà à 97% du total projeté de 163.000 emplois. Pour les exportations, on note qu’elles sont à 70% avec 70 milliards de dirhams réalisés à l’export et un taux d’intégration locale de 50,5%, à 15 points de l’objectif final.
HA/APA