L’Afrique du Sud a officiellement ratifié le Protocole de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dédié aux femmes et aux jeunes dans le commerce, franchissant ainsi une étape majeure vers une intégration économique plus inclusive sur le continent.
L’annonce de la ratification par l’Afrique du Sud du protocole dédié aux femmes et aux jeunes dans le commerce a été faite par le vice-président Paul Mashatile, vendredi à Johannesburg, lors d’une Table ronde intergénérationnelle de haut niveau organisée dans le cadre du G20.
« Ce n’est pas un simple acte symbolique, mais une décision politique forte. Elle traduit notre volonté d’intégrer l’équité de genre et de génération dans les politiques commerciales intra-africaines », a-t-il déclaré.
Ce protocole, adopté en 2022, vise à éliminer les obstacles structurels auxquels sont confrontées les entreprises dirigées par des femmes et des jeunes, à faciliter leur accès au financement et aux marchés, et à encourager les États membres à mettre en place des cadres juridiques et politiques plus inclusifs.
En procédant à cette ratification, Prétoria s’engage à inscrire ces principes dans ses politiques économiques nationales.
Soulignant que la population jeune du continent devrait doubler d’ici 2050, Mashatile a insisté sur l’urgence de mobiliser cette jeunesse autour d’activités économiques significatives. « Les jeunes doivent être intégrés dans les processus de planification, non seulement comme bénéficiaires, mais aussi comme coarchitectes du développement », a-t-il affirmé.
Le vice-président a par ailleurs évoqué les priorités de l’Afrique du Sud en matière de développement, notamment l’industrialisation, la création d’emplois et la réduction des inégalités. Une unité rattachée à la Présidence a ainsi été mise en place pour lever les obstacles réglementaires à l’entrepreneuriat des jeunes, en simplifiant notamment les procédures dans des secteurs comme les mines, le tourisme ou l’économie informelle.
Parmi les mesures phares figurent également la mise en place d’une gouvernance intergénérationnelle, l’intégration des préoccupations de la jeunesse dans l’agenda sud-africain du G20, ainsi qu’un meilleur accès au capital et au commerce transfrontalier pour les jeunes entrepreneurs.
Ce protocole juridiquement contraignant s’inscrit dans la volonté de faire bénéficier l’ensemble des populations africaines des fruits de l’intégration économique, au-delà des acteurs traditionnels du commerce.
JN/lb/te/Sf/APA