Selon le ministre José Manuel Albares, la position de l’Espagne sur le dossier du Sahara reste constante, alors que les relations commerciales entre les deux pays demeurent « des plus importantes au monde, un montant de 25 milliards €, surpassée uniquement par les États-Unis et le Royaume-Uni ».
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a fermement défendu jeudi la position de l’Espagne sur le dossier du Sahara, rejetant toute idée d’immobilisme et dénonçant « l’irresponsabilité » de ceux qui s’accrochent à des « principes supposés » pour prolonger un conflit vieux de plusieurs décennies.
Dans un entretien accordé à l’émission « La Cafetera », diffusée par Radiocable, le chef de la diplomatie espagnole a justifié la ligne adoptée par Madrid depuis la déclaration conjointe hispano-marocaine de mars 2022, estimant qu’il s’agit d’un « refus de laisser figer une situation déjà bloquée depuis un demi-siècle ».
« Je considère comme une irresponsabilité majeure le fait de s’agripper à des dogmes, qu’ils soient juridiques ou idéologiques, pour justifier l’impasse », a-t-il affirmé. Il a souligné que la démarche actuelle vise à inscrire la question saharienne dans une dynamique multilatérale et réaliste, conforme au droit international.
M. Albares a réitéré son soutien total à l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan De Mistura, assurant que ce dernier bénéficie de l’appui « diplomatique, logistique et politique » de l’Espagne, afin de mener sa mission « en toute indépendance » et de « formuler une solution acceptable pour toutes les parties ».
Évoquant les relations entre Madrid et Rabat, le ministre les a qualifiées de « capitales », mettant en avant leur stabilité et leur densité stratégique, notamment dans les domaines sécuritaire et migratoire. Il a également salué la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme et les réseaux de traite humaine.
José Manuel Albares s’est félicité de l’organisation conjointe de la Coupe du monde de football 2030 par l’Espagne, le Maroc et le Portugal, y voyant « l’expression concrète d’un partenariat politique et culturel tourné vers l’avenir, fondé sur le respect mutuel et une volonté partagée de stabilité régionale ».
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