Le porte-parole de l’Union européenne a souligné avec insistance que « la position de l’UE est bien connue » et que la présence du pseudo-État « à la réunion ministérielle UE-UA n’a aucune influence sur cette position ».
L’Union européenne a réitéré, vendredi 16 mai, qu’elle ne reconnaît ni n’accepte la prétendue « République arabe sahraouie démocratique » (RASD), réaffirmant que cette entité autoproclamée n’est reconnue ni par l’UE ni par aucun de ses États membres.
Interrogé depuis Bruxelles sur la participation annoncée du Polisario à la réunion ministérielle entre l’Union européenne et l’Union africaine prévue le 21 mai, le porte-parole du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a précisé que cette participation relève uniquement de l’Union africaine, organisatrice aux côtés de l’UE, et qu’elle « ne saurait en aucun cas être interprétée comme une reconnaissance ou une légitimation » de la RASD par les institutions européennes.
« La position de l’Union européenne est bien connue et reste inchangée : ni l’UE ni aucun de ses États membres ne reconnaissent la RASD », a déclaré le porte-parole, insistant sur le fait que la présence de représentants du Polisario à des réunions multilatérales n’affecte en rien la position officielle du bloc européen.
Cette mise au point intervient alors que le Maroc enregistre une dynamique diplomatique de plus en plus marquée en faveur de son initiative d’autonomie, soutenue aujourd’hui par plus de 110 pays à travers le monde, dont deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et une majorité des États européens.
En Afrique, le retrait récent de l’Équateur et du Panama de la liste des pays reconnaissant la RASD illustre l’effritement progressif de l’agenda séparatiste porté par le Polisario et soutenu par l’Algérie. La position de Washington, qualifiant le plan d’autonomie marocain de « seul cadre sérieux, crédible et réaliste » pour une solution politique négociée, a par ailleurs renforcé l’isolement diplomatique du front séparatiste.
Sur le terrain, les observateurs onusiens continuent de dresser un constat d’impuissance militaire du Polisario, incapable, selon la MINURSO, d’altérer la stabilité ou de menacer les positions des Forces armées royales marocaines. Lors d’une récente réunion à huis clos du Conseil de sécurité, Alexander Ivanko, chef de la mission onusienne, aurait confirmé l’impasse militaire et politique dans laquelle se trouvent les séparatistes.
Alors que le Maroc s’apprête à célébrer, le 6 novembre prochain, le 50e anniversaire de la Marche verte, son représentant permanent auprès de l’ONU, Omar Hilale, a salué les avancées diplomatiques récentes et exprimé son optimisme quant à une issue politique définitive à ce différend régional, qualifiant les manœuvres du Polisario et d’Alger de « reliques d’une époque révolue ».
MK/ac/Sf/APA