Des victimes de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ont manifesté leur colère, mercredi à Abobo, (un quartier populaire au Nord d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara) pour s’insurger contre « l’acquittement et la libération immédiate » de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo ordonné par la Cour pénale internationale (CPI).
Composé majoritairement de femmes, ces victimes ont érigé ça et là des barricades au rond-point d’Abobo-Banco où des femmes avaient été tuées en pleine crise postélectorale, perturbant ainsi la circulation sur cet axe routier important de cette commune.
Brandissant des écriteaux où l’on pouvait lire, entre autres, «Gbagbo assassin, Blé Goudé criminel, Non à la libération des criminels, on ne peut pas accepter la libération de Gbagbo. Les crimes ne resteront pas impunis…», ces victimes ou parents de victimes de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, ont soutenu pour certains que « nous allons faire appel de cette décision ».
« Si la CPI prend l’engagement de libérer M. Gbagbo, qu’elle assume également ce qui arrivera par la suite. S’il y a une deuxième guerre en Côte d’Ivoire, c’est la faute à la CPI car elle est incapable de juger les coupables», menacent d’autres manifestants.
Après la décision « d’acquittement et de libération immédiate» de M. Gbagbo, ses partisans étaient en liesse à Abidjan, notamment à Yopougon, un quartier réputé être son fief dans l’ouest d’Abidjan.
Mardi, la Cour pénale a décidé « l’acquittement » et la « libération immédiate » pour l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé.
Les deux hommes étaient poursuivis depuis 2011 pour quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.
LB/ls/APA