La presse ouest-africaine reçue vendredi à APA évoque plusieurs sujets allant de la lente réhabilitation du rail dans l’UEMOA aux grands projets d’investissement ivoiriens, en passant par les initiatives en matière d’énergie, d’éducation et d’agriculture.
Le rail cherche encore ses voies dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), note Financial Afrik. Longtemps relégué au second plan dans les politiques d’infrastructures, le transport ferroviaire dans la région tente aujourd’hui de renaître. Héritées de la colonisation, les principales lignes ferroviaires (Dakar-Bamako, Abidjan-Ouagadougou, Cotonou-Parakou, Lomé-Blitta) ont été conçues pour acheminer les matières premières vers les ports. Depuis le début du XXe siècle, seuls 240 kilomètres de voies ont été ajoutés – notamment Ouaga-Kaya (100 km) et Niamey-Dosso (140 km) – contre un réseau historique de plus de 3 000 kilomètres.
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire a présenté un plan d’investissement de 100 milliards de dollars à Osaka, en marge de l’Expo universelle de 2025. Le 12 juin, un forum économique international a été organisé sous l’égide du Centre de promotion des investissements de Côte d’Ivoire (CEPICI). Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Souleymane Diarrassouba, a détaillé les ambitions ivoiriennes devant des investisseurs japonais, des diplomates et des chefs d’entreprise.
Au Togo, une nouvelle solution solaire vient d’être lancée pour les foyers et PME, selon Republic of Togo. Depuis 2019, la société Solewa Togo a équipé 150 000 foyers en kits solaires hors réseau, dans le cadre du programme gouvernemental CIZO, dont l’objectif est de fournir un accès à l’électricité à plus de deux millions de Togolais vivant en zone rurale. Ce programme repose sur un partenariat public-privé et un système de paiement progressif adapté aux revenus modestes (pay-as-you-go).
Au Bénin, La Nation rapporte que l’Assemblée nationale a pris acte de 12 autorisations de ratification d’accords de prêt, de financement et de conventions de crédit dans les domaines de l’alimentation scolaire, de l’agriculture et de l’énergie. Sur le plan politique, Jeune Afrique indique qu’Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale, rejette avec force la disparition de son parti, récemment fusionné avec le principal mouvement présidentiel. Il menace désormais de rompre cette alliance, annonçant les prémices d’un divorce politique.
Au Mali, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, s’est exprimé pour la première fois sur le retour à l’ordre constitutionnel. Selon Maliweb, il affirme que « les pays de l’AES feront les élections à leur rythme », en réponse aux injonctions des partis dissous et de la communauté internationale. Parallèlement, Info-Matin évoque la possibilité de négociations avec Iyad Ag Ghaly pour la libération d’otages détenus par le JNIM. Une vidéo de propagande diffusée le 10 juin a fortement ému l’opinion publique nationale, ravivant les tensions autour de la communication de guerre, qualifiée de « coup médiatique de piètre facture ».
En Mauritanie, le ministre de l’Agriculture, Momme Ould Beibatte, a exploré avec l’ambassadeur d’Inde de nouvelles perspectives de coopération. Selon l’agence AMI, les discussions ont porté sur l’expérience indienne en matière de développement agricole, de technologies modernes et de durabilité, avec pour objectif d’améliorer la productivité locale.
Au Sénégal enfin, le président Bassirou Diomaye Faye a affirmé dans Le Soleil que la souveraineté alimentaire est « à notre portée », lors d’une tournée économique dans la région de Saint-Louis. Il a lancé, jeudi, à Saré Walo Pendao, la campagne de récolte du riz et assuré le soutien de l’Etat à la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). Walf Quotidien rapporte que la CSS se dit « rassurée » quant à l’objectif d’autosuffisance.
ODL/te/Sf/APA