Les fonds levés par le Burkina (plus de 161 milliards FCFA), disponibles dès le 24 avril, devraient permettre de soutenir les priorités budgétaires du gouvernement tout en consolidant la position du pays sur les marchés financiers internationaux.
Dans un contexte économique régional marqué par l’incertitude, le Burkina Faso a réussi à mobiliser 161,35 milliards de FCFA lors de sa dernière adjudication de titres publics, dépassant ainsi largement l’objectif initial fixé à 151 milliards.
Cette performance remarquable, matérialisée par un taux de couverture de 107,4 %, témoigne de la confiance persistante des investisseurs envers la dette souveraine burkinabè malgré les défis sécuritaires et économiques auxquels le pays fait face.
L’opération a porté sur quatre catégories de titres, allant des Bons du Trésor à court terme (364 jours) aux Obligations Assimilables du Trésor à long terme (7 ans). Les investisseurs, principalement des institutions financières de l’UEMOA, ont manifesté un appétit particulièrement marqué pour les OAT à 5 ans, dont le montant proposé a été intégralement absorbé.
Avec un rendement moyen pondéré de 7,69 %, ces obligations longues affichent des conditions favorables pour l’État emprunteur, tout en offrant aux souscripteurs une rémunération attractive au regard des standards régionaux.
Le Burkina Faso, premier bénéficiaire de sa propre opération
Parmi les participants, c’est le Burkina Faso lui-même qui a émergé comme le principal souscripteur, avec des engagements totaux s’élevant à 85,8 milliards de FCFA. Cette forte participation locale souligne la solidité du marché financier national et la capacité des institutions burkinabè à soutenir leur économie.
Les pays voisins, notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire, ont également contribué de manière significative à cette opération, confirmant ainsi l’intégration croissante des marchés de capitaux au sein de l’UEMOA.
Les taux proposés, oscillant entre 7,69 % pour les OAT à 5 ans et 9,41 % pour les BAT à 364 jours, illustrent une politique de rémunération équilibrée. Ces chiffres, légèrement supérieurs à ceux observés lors des précédentes adjudications, intègrent une prime de risque mesurée qui semble avoir séduit les investisseurs sans alourdir excessivement le coût de la dette pour l’État.
ARD/te/Sf/APA