Pour tenter de relancer le trafic maritime, l’Égypte a décidé de réduire de 15 % les frais de transit applicables aux porte-conteneurs de plus de 130 000 tonnes empruntant le canal de Suez.
La mesure de baisse des tarifs de transit par Suez souligne le rôle crucial du canal pour l’économie égyptienne et le commerce international.
Annoncée jeudi, cette réduction tarifaire sera en vigueur pendant 90 jours. Elle vise à compenser la forte baisse d’activité enregistrée depuis les attaques des Houthis en mer Rouge, qui ont contraint de nombreux navires à contourner l’Afrique via le cap de Bonne-Espérance.
En avril, le président Abdel Fattah al-Sissi avait reconnu une perte de recettes estimée à près de 7 milliards de dollars pour l’année 2024, soit une chute de 60 % du trafic.
L’Autorité du canal, dirigée par Ossama Rabie, espère que cette initiative incitera les grandes compagnies maritimes à reprendre cette route stratégique entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient.
Bien qu’un cessez-le-feu ait été annoncé début mai entre les Houthis et les États-Unis, l’instabilité sécuritaire demeure. Les rebelles yéménites maintiennent leurs menaces contre les navires liés à Israël.
Dans ce climat incertain, des géants du transport maritime comme Maersk ou MSC restent sur leurs gardes, exigeant des garanties de sécurité accrues ainsi qu’une baisse des primes d’assurance liées aux risques de guerre avant de revenir sur cette voie.
SL/te/Sf/APA