Plusieurs dizaines de plaques de sépultures de Tirailleurs ont été dégradées mercredi à Chasselay, près de Lyon, provoquant un élan de solidarité et de réprobation en France et au Sénégal.
Plusieurs dizaines de plaques de sépultures ont été dégradées dans le Tata sénégalais de Chasselay, près de Lyon, dans la nuit du mercredi 29 janvier. Des inscriptions faisant référence au « vaudou » ont également été retrouvées sur les murs d’enceinte de ce site mémoriel, dédié aux tirailleurs sénégalais morts lors des batailles de la Seconde Guerre mondiale, annonce la préfecture du Rhône. Ces actes de profanation ont choqué les autorités et la société civile.
Le président Emmanuel Macron a exprimé jeudi son indignation, qualifiant ces actes de « honte » et d’« indignité », rappelant que « les Français savent ce qu’ils doivent aux tirailleurs sénégalais morts pour la France ».
Aïssata Seck, présidente de l’Association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, a condamné fermement cet acte, affirmant que « le devoir de mémoire n’est pas une option envers ceux qui sont morts pour notre liberté ».
De son côté, l’ancien ministre de l’Education, Pap Ndiaye, d’origine sénégalaise, a exprimé son « écœurement » face à cette profanation, rappelant que les tirailleurs inhumés à Chasselay ont été exécutés par une unité de Panzer allemande en juin 1940.
La réaction ne s’est pas limitée à la France. Au Sénégal, Moustapha Sarré, porte-parole du gouvernement, a salué la condamnation de cette « barbarie » par le président Macron, tout en espérant que les auteurs seront rapidement identifiés et jugés.
Abdou Sonko, député des Sénégalais d’Europe, a quant à lui exprimé sa colère, qualifiant cet acte d’« insulte à toute la communauté africaine » et de « souillure indigne » de la mémoire des tirailleurs sénégalais.
L’Office national des combattants et victimes de guerre a déposé plainte, un geste soutenu par la ministre française déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Patricia Miralles. Une enquête a été confiée à la gendarmerie.
ODL/ac/Sf/APA