Le Royaume du Maroc est en concertation avec la Minurso, suite à une attaque menée par le Front Polisario à Mahbes où ont été lancés quatre projectiles tombés non loin de tentes installées par des habitants qui célébraient un événement de la Marche verte.
Les Forces armées royales marocaines (FAR) ont exprimé de vives préoccupations à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), suite aux récentes attaques terroristes perpétrées par le Front Polisario dans la région de Mahbes, située au sud du Maroc. Ces actes, survenus lors des célébrations du 49e anniversaire de la Marche verte, exacerbent les hostilités et fragilisent davantage la stabilité régionale.
Mardi dernier à Agadir, le général Mohammed Berrid, inspecteur général des FAR, a tenu une rencontre stratégique avec le général Fakhrul Ahsan, commandant des forces de maintien de la paix de la MINURSO. Cet échange, qualifié de « constructif » par des sources proches du dossier, a porté principalement sur les provocations répétées du groupe séparatiste. Les deux responsables ont convenu de renforcer leur coopération pour préserver la paix et la sécurité dans cette région sous tension.
Le forum militaire « FAR Maroc », actif sur les réseaux sociaux, a salué cette initiative, soulignant l’importance des liens étroits entre les FAR et la MINURSO dans la lutte contre l’instabilité. Les responsables ont notamment réaffirmé leur engagement commun à faire face aux menaces terroristes, tout en respectant les accords internationaux en vigueur.
L’attaque du Polisario à Mahbes, visant une cérémonie symbolique, a suscité une vague de condamnations. Parmi elles, l’Alliance des organisations non gouvernementales sahraouies a dénoncé une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu de 1991, négocié sous l’égide de l’ONU. Dans un communiqué, l’Alliance a décrit cette attaque comme une « escalade dangereuse » visant à relancer les hostilités dans cette région frontalière sensible.
Par ailleurs, l’organisation a pointé du doigt l’Algérie, accusée de soutenir activement le Polisario et d’entraver les efforts internationaux pour parvenir à une solution pacifique et durable au conflit. Elle a exprimé de profondes inquiétudes quant à la posture de l’État algérien, qu’elle qualifie de facteur aggravant. « L’implication directe de l’Algérie depuis des décennies démontre une volonté claire de maintenir un statu quo nuisible à la stabilité régionale », indique le communiqué.
Ce n’est pas la première fois que le Polisario se livre à des actes de violence dans le Sahara marocain. En octobre dernier, une attaque menée à Es-Semara avait déjà causé la mort d’un civil et blessé trois autres personnes. Ces agressions répétées alimentent un climat d’insécurité et renforcent les appels à une réaction internationale plus ferme.
L’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, n’a pas mâché ses mots. Dans une intervention, il a qualifié le Polisario de « milice terroriste », accusant l’Algérie de faciliter ces attaques. « Depuis un demi-siècle, vous [l’Algérie] leur permettez de traverser les frontières pour nous agresser », a-t-il déclaré, rappelant l’impératif de responsabiliser les parties impliquées dans ce conflit qui perdure.
MK/Sf/te/APA