Ce salon dont le lancement a eu lieu, ce lundi 10 juin 2024, ambitionne de réunir des experts, des chercheurs, des entrepreneurs et des décideurs politiques de divers pays pour créer des standards communs et construire des partenariats.
Les travaux préliminaires de ce rendez-vous sur la défense, le spatial et l’Intelligence artificielle en Afrique ont été lancés par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, en présence des acteurs du secteur.
L’Intelligence artificielle est en passe de devenir un élément incontournable de la gouvernance. Dans le secteur de la défense et de la sécurité, dira-t-il, l’IA vise à améliorer la précision, la rapidité de la conduite des opérations et à renforcer la sécurité nationale.
« Je pense qu’il nous appartient de réfléchir à ce que les opportunités peuvent offrir à nos Etats, confrontés à toute sorte de périls », a-t-il déclaré, insinuant que l’IA peut servir à relever les défis tels que la lutte contre le terrorisme et l’immigration illégale.
Initiateur du Salon international de l’Intelligence artificielle de la défense et de l’espace (SIADE), Yaya Sylla, a expliqué que SIADE se veut être une plateforme dynamique où experts, décideurs, apprenants, peuvent échanger des idées, partager des expériences et des projets.
« Nous avons conçu ce salon où les dernières inventions technologiques pourront être explorées et discutées et où nous travaillerons ensemble pour relever les défis », car « l’avenir de notre continent repose sur l’ingéniosité et la créativité de notre jeunesse », a-t-il dit.
Il a soutenu que la compétence technologique et l’innovation doivent être au cœur de l’éducation de la jeunesse pour construire un avenir de progrès technologique sur le continent, évoquant une collaboration étroite entre le secteur public et privé.
Namahoua Touré, directrice générale de l’ARTCI, organe de régulation du secteur des Télécoms/TIC en Côte d’Ivoire, a déclaré qu’il est impératif que les régulateurs et acteurs de l’industrie, d’encadrer l’IA pour garantir qu’elle est utilisée de manière sûre et équitable.
« L’ARTCI a récemment entrepris la mise en œuvre de systèmes d’Intelligence artificielle pour la gestion des plaintes et des requêtes des utilisateurs de services numériques. C’est un projet qui nous tient à cœur que nous espérons opérationnaliser avant fin 2024 », a-t-elle annoncé.
« De même, l’ARTCI « envisage à court terme l’utilisation de l’Intelligence artificielle pour renforcer les contrôles de conformité et la sécurité dans les secteurs que nous régulons », a ajouté Mme Namahoua Touré.
Par conséquent, en sa qualité d’autorité de protection des données à caractère personnel et de point focal en matière de cyber sécurité, l’ARTCI assumera pleinement ses responsabilités pour assurer un usage responsable de l’IA en Côte d’Ivoire, a-t-elle assuré.
« Aujourd’hui, plus que jamais, la complexité des défis auxquels nous sommes confrontés, qu’il s’agisse de cyber sécurité, de gestion des données ou de régulation des nouvelles technologies, exige une approche collaborative », a relevé Mme Namahoua Touré.
« La sécurité de nos infrastructures numériques est une priorité absolue et nous nous engageons à utiliser l’Intelligence artificielle pour renforcer nos capacités de défense contre les cyber menaces », a soutenu la directrice générale de l’ARTCI.
Dans ce contexte, elle a fait savoir que l’ARTCI veille à ce que ses efforts en matière de technologies soient alignés avec les objectifs de développement durable, minimisant ainsi l’empreinte technologique et maximisant les bénéfices sociaux.
AP/APA