L’Unité de lutte contre les infractions commerciales graves (Hawks) a effectué une descente musclée au siège de la Fédération sud-africaine de football (Safa, sigle anglais) le 8 mars dernier.
La Confédération africaine de football (Caf) suit de près les récents développements en Afrique du Sud, où le siège de la Fédération de football a été perquisitionné par l’Unité de lutte contre les infractions commerciales graves, communément appelée les Hawks. Cette action a suscité des préoccupations quant au respect et à l’image du football dans le pays.
La CAF a, dans un communiqué diffusé samedi 16 mars, demandé à la Safa de lui fournir un rapport détaillé attestant que ni l’association ni son Président, Dr Danny Jordaan, n’ont enfreint les règles établies par les deux instances du football mondial.
En parallèle, l’instance faitière du football africain a expressément demandé à la Safa de lui communiquer toute autre information pertinente que l’association et son président jugent nécessaire.
« Bien que les allégations formulées par l’unité d’enquête des Hawks sur les délits commerciaux graves soient sérieuses, conformément aux principes juridiques internationaux et à la jurisprudence, la Safa et Dr Danny Jordaan sont présumés innocents jusqu’à ce qu’un organe judiciaire approprié conclue le contraire », souligne le document.
Selon le porte-parole des Hawks, le colonel Katlego Mogale, cité par plusieurs médias, cette perquisition fait suite à des allégations qui « indiquent qu’entre 2014 et 2018, le président de la Safa, Danny Jordaan, a utilisé les ressources de l’organisation à son profit personnel, notamment en embauchant une société de sécurité privée pour la protection personnelle et une société de relations publiques sans l’autorisation du conseil d’administration de la Safa. »
En le faisant, « le président aurait également violé les statuts de Safa, préjudiciant ainsi à Safa une perte réelle de 1,3 million de rands », poursuit le colonel.
Dans une note rendue public le jour de l’opération, la Safa affirme que « les Hawks réclament des allégations de fraude et de vol s’élevant à 1,3 million de rands. Safa connaît bien le montant et est convaincue qu’il s’agit de services rendus pour lesquels des contrats peuvent être conclus. »
Furieuse, la Safa dénonce cet acte et « estime que la perquisition était illégale, malveillante et n’a pas été menée conformément aux directives du mandat qui nous a été délivré. »
A en croire certains médias, un ordinateur portable, des disques durs externes, une clé USB et d’autres documents feraient partie des éléments confisqués par les Hawks.
ARD/te/APA