L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) se réunit les 21 et 22 mai à Hammamet dans le cadre d’une session cruciale de son instance administrative nationale, sur fond de tensions internes croissantes et de contestation ouverte de la direction actuelle menée par Nourreddine Taboubi.
La réunion de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) les 21 et 22 mai, première de cette envergure depuis huit mois, intervient alors que la centrale syndicale traverse l’une des crises les plus graves de son histoire. Acteur majeur de la scène politique et sociale tunisienne depuis l’indépendance, l’UGTT est aujourd’hui fragilisée par des dissensions internes qui menacent son unité.
Le secrétaire général adjoint, Othman Jelouli, a indiqué que les discussions porteront à la fois sur la conjoncture sociale du pays et sur les désaccords stratégiques qui divisent l’organisation, en particulier la question d’un congrès exceptionnel, objet de vives controverses entre différentes factions syndicales.
Dans la région de Sfax, l’Union régionale a exigé la suspension immédiate de Taboubi, l’accusant de manquements au pacte syndical. Elle a également appelé à saisir la commission nationale du règlement intérieur.
Cette fronde illustre la profondeur du clivage entre le bureau exécutif et certaines structures régionales.
Les opposants dénoncent une gouvernance opaque et appellent à une refondation organisationnelle. Parmi leurs revendications figurent l’ouverture d’enquêtes sur d’éventuels cas de corruption, l’abrogation de l’article 20 du règlement intérieur — perçu comme verrouillant le pouvoir en place — ainsi que la création d’une instance provisoire chargée de préparer le 24e congrès électif.
SL/te/Sf/APA