Cet événement majeur vise à promouvoir la stabilité macroéconomique et la croissance en Afrique grâce à des approches prospectives.
La Journée africaine de la macroéconomie, organisée, ce lundi 10 juin 2024, par l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP) de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), réunit des décideurs politiques, des praticiens, des universitaires et des groupes de réflexion. L’objectif est de tirer parti de leur expertise et de leur expérience collective pour aborder les défis macroéconomiques complexes auxquels le continent est confronté.
Cette conférence inaugurale est placée sous le thème : « Promouvoir la stabilité macroéconomique et la croissance en Afrique : Approches prêtes pour l’avenir ». Elle vise à créer une plateforme d’échange d’informations et de connaissances, facilitant la mise en réseau et la collaboration pour une meilleure compréhension de la situation macroéconomique actuelle du continent noir et de ses perspectives. « Notre discussion aujourd’hui porte sur l’articulation des fondamentaux pour une Afrique résiliente et prospère », a déclaré Antonio Pedro, Secrétaire exécutif adjoint de l’IDEP.
Réponses aux défis économiques de l’Afrique
Dans son allocution, Antonio Pedro a mis en évidence les nombreux défis auxquels le continent est confronté, notamment la gestion inefficace des finances publiques, les politiques monétaires incohérentes et les dettes croissantes. Il a insisté sur le fait que « l’Afrique se trouve à un carrefour, confrontée à de nombreux défis et opportunités qui exigent notre ingéniosité et notre détermination collectives ».
Bamba Diop, Conseiller technique du ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a souligné l’importance des réformes pour renforcer la résilience macroéconomique de l’Afrique. « Nous devrions poursuivre les réformes engagées pour renforcer la résilience et promouvoir un développement économique durable», a-t-il affirmé.
Il a également mis l’accent sur l’exploitation des talents de la jeune population africaine pour stimuler l’innovation et la croissance économique. « L’élan démographique de l’Afrique pourrait propulser la croissance future si et seulement si les États créent des opportunités économiques pour tous », a-t-il ajouté.
Vers une croissance inclusive et durable
Pour répondre aux défis économiques, une approche globale est nécessaire. « La stabilité macroéconomique constitue un terrain fertile pour la croissance économique. Elle favorise la prévisibilité, attire les investissements et permet une allocation efficace des ressources », a souligné M. Pedro. Il a appelé à des cadres macroéconomiques conformes aux exigences des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de l’Agenda 2063, en ajoutant : « Nous devons articuler ce que signifie +Au-delà du PIB pour l’Afrique+ et offrir à nos États membres des voies adéquates pour l’opérationnalisation réaliste de ces aspirations ».
Enfin, l’intégration régionale et le développement des infrastructures numériques ont été identifiés comme des moteurs potentiels de croissance. Toutefois, a fait savoir M. Diop, le développement des infrastructures numériques doit reposer sur des normes strictes en matière de confidentialité et de cyber-sécurité.
La Journée africaine de la macroéconomie représente une étape cruciale pour la promotion de la stabilité macroéconomique et de la croissance en Afrique. « Promouvoir la stabilité macroéconomique et une croissance inclusive et verte en Afrique nécessite une approche holistique et tournée vers l’avenir. Nous devons être résilients, innovants et unis dans nos efforts pour construire une Afrique prête pour l’avenir », a conclu M. Pedro.
Ce rendez-vous annuel se veut une plateforme d’échanges constructifs pour des politiques économiques novatrices et adaptées aux réalités africaines dans le but ultime de favoriser une croissance économique durable et inclusive.
ARD/te/APA